PARIS (Reuters) - Les modifications relatives aux comptes publics de la France issues du "grand débat national" en cours se traduiront dans la loi à la fin du printemps, a déclaré mercredi la députée La République en marche (LaRem) Olivia Grégoire.
Cette traduction pourra prendre la forme d'une modification du projet de loi de finances 2019 - collectif budgétaire ou projet de loi rectificatif - ou d'un projet de loi d'orientation fiscale, a-t-elle ajouté.
"Compte tenu de l'importance de la fiscalité et de la dépense publique dans ce débat, je ne vois pas comment on peut passer outre ce travail législatif", a déclaré Olivia Grégoire, porte-parole du groupe LaRem à l'Assemblée et membre de la Commission des Finances, devant l'Association des journalistes parlementaires.
Côté calendrier, Olivia Grégoire a estimé que le débat prenant fin le 15 mars, "une stabilisation des éléments" pourrait intervenir "mi-avril", avant une traduction parlementaire "certainement à la fin du printemps ou au début de l'été en juin".
Les questions relatives à la fiscalité font partie des thèmes les plus discutés lors du "grand débat", qui a engendré plus d'un demi-million de contributions sur le site internet dédié.
Alors que ce thème est l'objet de crispations jusqu'au sein de la majorité, Olivia Grégoire s'est déclarée à titre personnel d'accord avec le choix d'Emmanuel Macron de transformer l'Impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en Impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Une décision fortement contestée par le mouvement des "Gilets jaunes" qui secoue la France depuis la mi-novembre.
"Ne pas en tenir compte me paraît difficile voire impossible", a dit Olivia Grégoire. "Nous aurions dû dramatiser davantage les dégâts qu'a fait l'ISF sur la compétitivité de notre économie."
(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)