PARIS (Reuters) - Le médiateur nommé par le gouvernement pour tenter désamorcer le conflit entre les chauffeurs de VTC et les plates-formes de réservation a invité mercredi la société américaine Uber à faire un geste financier en faveur des chauffeurs.
Dans ses conclusions présentées mercredi et publiées sur son blog, Jacques Rapoport suggère à Uber de consentir "une mesure financière de redressement du revenu".
La firme américaine a précisé dans un communiqué diffusé mercredi avoir "proposé d'établir, dans le cadre de la médiation et en collaboration avec les chauffeurs, un dispositif financier, technique et humain d'envergure pour accompagner les chauffeurs en difficulté à améliorer leur rentabilité".
"Les contours exacts restent à définir ensemble dans les jours à venir dans le cadre de la médiation mais nous voulons avancer rapidement et nous engageons à un effort considérable pour garantir une meilleure rentabilité des chauffeurs partenaires aujourd'hui en situation difficile", est-il précisé dans ce communiqué.
Jacques Rapoport, qui devait initialement remettre ses conclusions au gouvernement vendredi 2 février, les présentera finalement en début de semaine prochaine, a-t-on appris auprès du ministère des Transports.
Il propose également à Uber, mais aussi aux autres plates-formes, de mettre en place un accompagnement professionnel des conducteurs en difficulté et d'établir un dialogue professionnel.
Le conflit entre les chauffeurs et les plates-formes s'était cristallisé sous la forme d'une série de manifestations tout au long du mois de décembre, les premiers dénonçant notamment leurs conditions de travail et réclamant une baisse de la commission prélevée sur leurs courses.
Le gouvernement avait nommé un médiateur et, sous pression, Uber avait annoncé la création d'un fonds de deux millions d'euros destiné à aider les chauffeurs en difficulté mais avait refusé de baisser ses commissions.
(Myriam Rivet, édité par Yves Clarisse)