PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris a requis la mise en accusation devant la cour d'assises spéciale d'Abdelkhader Merah, l'un des frères du djihadiste de Toulouse, et de Fettah Malki, accusé de lui avoir fourni un gilet pare-balles et un pistolet-mitrailleur, annonce vendredi le procureur de la République.
Mohamed Merah a assassiné en mars 2012 trois militaires à Toulouse et Montauban, ainsi que trois enfants et un enseignant d'une école juive de Toulouse avant d'être abattu par les forces de l'ordre lors de l'assaut de son logement, à Toulouse.
Les juges chargés de l'enquête sur d'éventuelles complicités dont il aurait pu bénéficier dans les tueries de Toulouse et de Montauban ont clos leur dossier en juillet dernier.
Abdelkader Merah est mis en examen pour complicité d'assassinats.
Le parquet requiert sa mise en accusation pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et complicité d'assassinats et de tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste, précise le parquet dans un communiqué.
Il demande également que soit retenue la complicité des mêmes chefs au regard de l'appartenance vraie ou supposée à une religion déterminée, en l'espèce juive.
Pour le parquet, Abdelkader Merah a rencontré son frère a des moments-clés, "en justifiant religieusement le choix des cibles au sein de la cellule constituée", et facilité la préparation du crime en l'aidant à voler un scooter.
Concernant Fettah Malki, le parquet ne retient que l'association de malfaiteurs terroriste pour l'assistance apportée à Mohamed Merah, ainsi que le recel de vol et la détention d'armes.
Il requiert un non-lieu pour la complicité d'assassinats et de tentatives.
Fettah Malki a reconnu avoir fourni un gilet pare-balles et un pistolet-mitrailleur au tueur, mais a affirmé avoir ignoré ses desseins criminels.
Enfin, le parquet a requis un non-lieu pour un troisième homme, Mohamed Meskine, qui avait été mis en examen des chefs d’association de malfaiteurs terroriste et vol en réunion en relation avec une entreprise terroriste.
(Gérard Bon, édité par Sophie Louet)