PARIS (Reuters) - Marine Le Pen a accusé mercredi le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, d'être aux ordres de l'exécutif dans la crise des "Gilets jaunes" et de se rallier à "l'axe du président de la République qui est de criminaliser ceux qui sont en désaccord avec le gouvernement".
Le dirigeant syndical, qui a regretté à plusieurs reprises l'absence de contacts avec Emmanuel Macron, s'est inquiété dimanche sur France Inter de l'émergence de "factieux" dans le mouvement des "Gilets jaunes" et a déploré la "profonde irresponsabilité de beaucoup d'acteurs, politiques notamment" face à une "forme de totalitarisme".
"M. Berger vient toujours au soutien du gouvernement, le moment venu, lorsqu'il est sifflé pour le faire", a réagi la présidente du Rassemblement national sur Radio Classique.
Dimanche, Laurent Berger avait visé nommément Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de La France insoumise.
"M. Berger ferait bien de s'interroger sur l'effondrement des syndicats en France et le problème majeur de représentativité qui est la conséquence de l'échec des syndicats. C'est un des germes, en réalité, des revendications qui sont celles portées par les 'Gilets jaunes'", a poursuivi Marine Le Pen.
"Il est exactement dans l'axe du président de la République qui est de criminaliser ceux qui sont en désaccord avec le gouvernement", a-t-elle ajouté.
Pour la dirigeante d'extrême droite, "le gouvernement est l'unique responsable de la situation, il est coupable de la situation, c'est lui qui est en réalité l'auteur du désordre."
Elle a réitéré sa proposition d'une dissolution de l'Assemblée nationale et de l'organisation d'élections législatives anticipées : "La seule solution, c'est la sortie politique, la sortie par le haut, la sortie par les urnes".
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)