TOULOUSE, Haute-Garonne (Reuters) - La chambre d'instruction de la cour d'appel de Toulouse a ordonné jeudi la remise en liberté sous contrôle judiciaire du rappeur américain Freddie Gibbs, arrêté début juin dans le cadre d'une enquête pour des faits supposés de viol en 2015.
L'artiste de 33 ans, né à Gary, dans l'Indiana (Etats-Unis), est visé par un mandat d'arrêt européen émis le 30 mai par les autorités autrichiennes pour "viol en réunion après administration de substance ayant entravé la résistance".
Il nie les faits qui Olui sont reprochés.
Les faits se seraient déroulés le 6 juillet 2015 dans la chambre d'un hôtel de Vienne avec un ami de Freddie Gibbs, qui est recherché, ont précisé les magistrats toulousains.
La chambre d'instruction de la cour d'appel a par ailleurs examiné la demande de transfèrement de Freddie Gibbs vers l'Autriche. Elle rendra sa décision sur ce point le 23 juin.
Concernant sa remise en liberté, les magistrats ont estimé qu'il avait apporté "des garanties sûres de représentation devant la justice", à savoir un domicile à Toulouse, l'annulation de sa tournée européenne et une caution de 50.000 euros.
Freddie Gibbs, qui était incarcéré depuis le 2 juin à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne), est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter Toulouse, obligation de se présenter trois fois par semaine devant les services de police et dépôt de son passeport.
Le rappeur avait été interpellé par le service régional de police judiciaire peu de temps avant le concert qu'il devait donner dans la salle toulousaine Le Rex.
Durant l'audience jeudi, Freddie Gibbs, de son vrai nom Fredrick Tipton, a de nouveau nié les accusations de viol qui le visent et refusé sa remise à l'Autriche.
"Je suis un bouc émissaire. Je n'ai jamais commis ce type de crime ignoble", a-t-il déclaré en se disant "prêt à collaborer avec la justice autrichienne, mais comme un homme libre".
(Johanna Decorse, édité par Chine Labbé)