PARIS (Reuters) - Le résultat des élections internes dans la fédération des Républicains (LR) des Alpes-Maritimes est douteux, a déclaré mardi le maire de Nice, Christian Estrosi, selon qui le "virus de la fraude" n'est pas "éradiqué" dans le parti.
Les scrutins du week-end dernier ont donné lieu à des contestations dans plusieurs fédérations départementales de LR, qui ont renouvelé leur président, et au sein des jeunes Républicains, qui se sont également donné une nouvelle direction.
"On voit bien qu'il y a toujours ce virus de la fraude qui n'est pas éradiqué au sein des Républicains", a déclaré sur France 2 Christian Estrosi, qui avait renoncé à briguer sa succession dans le département des Alpes-Maritimes.
C'est son rival Eric Ciotti, seul candidat, qui a été élu au terme de ce scrutin organisé sur internet, avec une participation officielle de 69,45% dans le département.
"J'ai des doutes mais enfin comme je n'ai pas voulu me mêler de cette élection, j'attendrai que la haute autorité se prononce", a encore dit Christian Estrosi.
La direction de LR ne s'est pas exprimée sur les accusations de tricheries en attendant que la haute autorité du parti, présidée par l'avocat Henri de Beauregard, examine les recours.
L'élection d'Aurane Reihanian, soutien actif et controversé de Laurent Wauquiez, à la tête des Jeunes LR a été entachée de soupçons de fraude alimentés par un enregistrement diffusé par l'équipe du second candidat, Charles-Henri Alloncle.
Dans cet enregistrement, Aurane Reihanian parle avec l'un de ses partisans de la meilleure façon de voter à la place des militants en captant leurs codes nécessaires au vote.
(Simon Carraud, édité par Marine Pennetier)