L'équipementier en télécoms finlandais Nokia a annoncé lundi un retard dans la cession de sa division téléphones portables à l'américain Microsoft, qui ne devrait pas intervenir avant avril alors qu'elle était prévue en début d'année.
"Lorsque que le groupe a annoncé le 3 septembre 2013 la transaction, Nokia prévoyait la clôture de l'opération au premier trimestre 2014", a rappelé l'équipementier dans un communiqué.
L'accord porte sur le rachat pour un montant total de 5,44 milliards d'euros de l'activité téléphones portables (3,79 milliards) et du droit d'utilisation des brevets du groupe finlandais (1,65 milliard) ce qui permettra à Microsoft de rivaliser avec Google, Apple et Samsung.
Pour Nokia, qui va désormais se concentrer sur les activités de services et la construction de matériels pour opérateurs de réseaux, cette cession doit lui permettre de renouer avec la rentabilité.
Le groupe finlandais a précisé que les négociations avaient avancé avec Microsoft mais qu'il attendait encore le feu vert de "certaines autorités de la concurrence en Asie qui sont toujours en train de mener leurs évaluations".
La Commission européenne a autorisé la transaction en décembre en soulignant qu'elle "ne poserait aucun problème de concurrence, notamment parce qu’il n’existe que peu de chevauchements entre les activités des parties".
Nokia était numéro un mondial des téléphones portables avant de céder en 2012 sa place au sud-coréen Samsung, une déchéance spectaculaire entamée avec l'apparition de l'iPhone d'Apple en 2007.