PARIS (Reuters) - Les autorités françaises ont fait savoir vendredi qu'elles étaient "en contact avec toutes les parties" afin de "trouver une solution rapide" à la crise politique au Gabon.
La France demande aux autorités gabonaises de rendre leur liberté de mouvement aux responsables de l'opposition présents au quartier général de campagne de Jean Ping, principal opposant au président Ali Bongo, dont la réélection à la tête du pays est contestée.
Dans une déclaration, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, s'inquiète du "risque humanitaire" qui menace les membres de l'opposition.
"La situation actuelle des responsables de l’opposition qui se trouvent au quartier général de la campagne de M. Jean Ping dans des conditions sanitaires difficiles et en dehors de tout cadre juridique, présente un risque humanitaire", dit-il, selon un communiqué de ces services.
"Nous demandons aux autorités gabonaises d’y remédier, de manière urgente, en rendant la liberté de leur mouvement aux personnes concernées. Ce geste contribuerait par ailleurs à l’apaisement", ajoute-t-on.
Le ministre ajoute que "les autorités françaises sont en contact avec toutes les parties, y compris nos partenaires africains et internationaux, afin de trouver une solution rapide à cette crise."
Concernant le vote, la France réitère son appel à "utiliser toutes les voies de recours prévues par la loi en vue d’un examen transparent et impartial des résultats de l’élection présidentielle pour que la volonté populaire soit respectée."
(Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)