Par Laura Sanchez
Investing.com - Les marchés boursiers européens accentuent leurs baisses ce jeudi. Les pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, qui se sont déroulés en Turquie, se sont terminés sans que des progrès aient été accomplis dans l'établissement d'un cessez-le-feu ou d'un passage sûr pour les civils qui tentent de fuir la ville assiégée de Mariupol.
Les négociations entre le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, et son homologue ukrainien, Dmytro Kuleba, n'ont duré qu'une heure et demie, rapporte CNBC.
À son départ, M. Kuleba a déclaré lors d'une conférence de presse que les discussions avaient été "à la fois faciles et difficiles".
"Facile parce que le ministre Lavrov a essentiellement suivi ses récits traditionnels sur l'Ukraine, mais difficile parce que j'ai fait de mon mieux pour trouver une solution diplomatique à la tragédie humanitaire qui se déroule sur le champ de bataille et dans les villes assiégées", ajoute Kuleba.
Aucun progrès n'a été fait sur la proposition ukrainienne d'un cessez-le-feu de 24 heures, a déclaré M. Kuleba, ni sur l'établissement d'un corridor humanitaire vers et depuis Mariupol, à la fois pour que les citoyens puissent fuir la ville et pour que l'aide humanitaire puisse entrer.
Le ministre s'est dit consterné que son homologue russe n'ait pas été en mesure d'autoriser un quelconque accord de cessez-le-feu et a déclaré qu'"il semble y avoir d'autres décideurs sur cette question en Russie".
Les discussions ont eu lieu deux semaines après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine voisine par la Russie.
Parmi les exigences de la Russie figurent des garanties juridiques selon lesquelles l'Ukraine ne rejoindra jamais l'OTAN et bénéficiera d'un "statut neutre" vis-à-vis de l'alliance militaire.
L'Ukraine a indiqué qu'elle était ouverte à la discussion sur la demande de neutralité de la Russie et qu'elle était prête à trouver une solution diplomatique au conflit. Toutefois, elle a également déclaré qu'elle devait recevoir des garanties de sécurité de la part de ses alliés des États-Unis et de l'OTAN, et pas seulement de la Russie.
La Russie a également exigé que l'Ukraine reconnaisse la Crimée, qu'elle a annexée en 2014, comme territoire russe, et reconnaisse l'indépendance des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et de Lougansk dans la région du Donbass. De son côté, l'Ukraine a déclaré qu'elle n'était pas disposée à céder une partie de son territoire à la Russie.
Les pourparlers se sont déroulés alors que les combats se poursuivent en Ukraine, les troupes russes progressant depuis le nord, l'est et le sud.