BAMAKO (Reuters) - Le gouvernement de transition au Mali a annoncé dimanche n'avoir pas encore trouvé d'accord avec la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) sur la date de nouvelles élections destinées à rétablir la démocratie après le coup d'Etat de 2020.
La Cédéao a imposé en janvier de sévères sanctions diplomatiques et commerciales au Mali après la décision de la junte militaire, arrivée au pouvoir à la faveur de deux coups d'Etat en 2020 et 2021, de repousser à 2025 la tenue des élections initialement prévues le mois dernier.
Les autorités de transition ont eu des discussions avec un représentant du bloc régional vendredi et samedi à Bamako. Elles ont proposé une période de transition plus courte de 24 mois, qui a été rejetée, a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
"Le gouvernement malien regrette l'absence de compromis à ce stade", a-t-il ajouté, précisant qu'il restait ouvert à la recherche d'une solution.
La Cédéao n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Ses dirigeants s'étaient dit prêts à alléger progressivement les sanctions, dont la fermeture des frontières et la limitation des transactions financières, si les autorités maliennes s'engageaient sur un calendrier plus acceptable.
(Reportage Tiemoko Diallo, avec Fadima Kontao, rédigé par Alessandra Prentice, version française Laetitia Volga, édité par Jean Terzian)