PARIS (Reuters) - "Rien n'est perdu d'avance", a déclaré vendredi Manuel Valls au lendemain de la qualification de l'équipe de France pour la finale de l'Euro dont le Premier ministre a voulu tirer une leçon politique dans la perspective de 2017.
Dans le registre du "Ça va mieux" de François Hollande, il a salué la réussite de l'organisation du tournoi de football dans un climat social et sécuritaire tendu, preuve à ses yeux de la capacité des Français à "aller de l'avant".
"Rien n'est jamais gagné d'avance, perdu d'avance, jusqu'au bout il faut jouer pour pouvoir l'emporter. Je fais mienne cette métaphore", a-t-il dit à des journalistes en marge d'un déplacement dans l'Aude, alors que la cote du couple exécutif est au plus bas dans les enquêtes d'opinion.
"Rappelez-vous il y a encore quelques semaines, on nous expliquait que le pays était à feu et à sang, que rien n'était maîtrisé, qu'il fallait supprimer les fan zones, voire même reporter l'Euro", a-t-il poursuivi tout en appelant à la prudence d'ici la finale de l'Euro dimanche, où la France affrontera le Portugal.
"Nous avons fait la démonstration, a souligné Manuel Valls, pas seulement le gouvernement, pas seulement l'Etat, mais les Français, de notre capacité à accueillir un tel événement qui a été autant de fêtes qu'il y avait de stades et de fans zones."
"C'est une année compliquée pour les Français, cet Euro a commencé avec les inondations, un conflit social, une menace terroriste qui est toujours là, mais face à l'épreuve, face aux défis, je pense que le gouvernement, derrière le président de la République, les élus locaux (...), et tout simplement les Français montrent leur capacité à résister, leur résilience, et à aller de l'avant", a estimé le chef du gouvernement.
"Il y a de bonnes nouvelles économiques, il y a des bonnes nouvelles sportives, il faut que nous soyons fiers et davantage confiants en nous-mêmes", a insisté Manuel Valls.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)