PARIS (Reuters) - Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a accusé vendredi Emmanuel Macron de "culpabiliser" les électeurs du Front national plutôt que de s'interroger sur les raisons de leur vote.
Le syndicat a appelé mardi à "faire barrage à l'extrême droite" sans se prononcer ouvertement pour Emmanuel Macron, adversaire de Marine Le Pen le 7 mai.
"On a un double message : aucune voix pour le Front national et en même temps on attire l'attention des salariés, plus globalement de la classe politique, sur la nécessité de proposer des alternatives sociales", a expliqué Philippe Martinez sur CNEWS.
"Aucune voix pour le Front national", a-t-il insisté. "Quelqu'un qui ne fait aucune voix, il n'est pas élu", a-t-il dit pour justifier le choix de la CGT.
"Nous, nous disons que si on ne s'attaque pas aux vraies raisons de la crise, on continuera à se plaindre et à faire monter le Front national", a estimé le dirigeant syndical.
"M. Macron, mais comme d'autres, culpabilise les électeurs - en gros c'est eux qui n'ont rien compris - plutôt que d'essayer de comprendre pourquoi, dans la détresse, dans le désarroi, avec le chômage qui monte, on fait ce choix-là", a-t-il jugé.
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)