PARIS (Reuters) - L'écologiste Nicolas Hulot a annoncé mardi qu'il ne serait pas candidat à la présidentielle de 2017, estimant n'être "ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri" pour endosser l'habit de l'homme providentiel.
Des voix se sont élevées au sein des écologistes pour pousser l'ancien animateur de télévision à se présenter en 2017, bien qu'il ait été échaudé par le scrutin interne à Europe Écologie-Les Verts (EELV) qui, en 2011, l'avait vu perdre face à Éva Joly.
"Conscient de l’attente et de l’espoir que certains ont placés en moi, je ne pouvais écarter d’un revers de main cette hypothèse", écrit-il sur sa page Facebook (NASDAQ:FB).
"Mais l'honnêteté m'oblige à ne pas nourrir plus longtemps une attente que je ne pourrai satisfaire", ajoute-t-il.
"Ce que je ne peux pas, c'est endosser l’habit de l'homme providentiel et présidentiel. Je ne me sens ni suffisamment armé, ni suffisamment aguerri pour cela".
Nicolas Hulot indique cependant qu'il continuera à faire valoir ses idées pour l'écologie dans le débat public, sans pour autant indiquer s'il soutiendra un candidat de la présidentielle en particulier.
"Ce que je peux, avec ma Fondation, c'est contribuer dans les mois à venir à additionner les énergies positives de ceux qui ne se résignent pas, pour que le pays se réconcilie et reprenne confiance en lui", précise-t-il.
Nicolas Hulot, qui s'était offert deux grands rendez-vous médiatiques en juin, avait entretenu le suspense sur sa candidature en se gardant de dévoiler ses intentions.
Il s'était contenté de préciser son calendrier. "Je choisirai une option à l’automne et, qui sait, peut-être bien avant", assurait-il à Libération.
L'écologiste, toujours très populaire en France, était alors crédité de 9% à 11% des intentions de vote dans les sondages.
Le nouveau secrétaire national d’EELV David Cormand, comme l’ancienne ministre du logement Cécile Duflot, souhaitaient qu'il se lance.
L'ancienne dirigeante du parti, qui a également des ambitions présidentielles, avait assuré qu'elle laisserait la place à l'ancien envoyé spécial de François Hollande pour la protection de la planète.
Lors de son congrès en juin, EELV a rejeté l’idée d’une primaire de toute la gauche pour appeler à une candidature écologiste en 2017 issue ou non de ses rangs.
(Gérard Bon)