PARIS (Reuters) - Faute de pouvoir soutenir la candidature de l'écologiste et ancien animateur de télévision Nicolas Hulot, qui a renoncé à se présenter à l'élection présidentielle de 2017, Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) a décidé samedi d'organiser une primaire.
EELV et ses sympathisants choisiront en octobre celui ou celle qui portera les couleurs du mouvement écologiste, quitte à ce qu'il ne sorte pas des rangs du parti. Ainsi en a décidé le conseil fédéral d'EELV, son parlement interne, qui compte 120 titulaires et 120 suppléants, réuni à Nantes.
"Ce choix se fera par un vote, auquel pourront se présenter les candidat-e-s, issu-e-s ou non d'EELV ayant recueilli 36 parrainages de conseillers fédéraux avant le 31 août", précise le mouvement dans un communiqué.
Le vote interviendra fin octobre et sera ouvert aux adhérents mais également aux sympathisants, s'ils s'inscrivent dans les semaines précédant le vote.
EELV prend soin dans son communiqué de ne pas utiliser le mot "primaire", le recours à une telle procédure en 2011-2012 ayant laissé de douloureuses séquelles, ainsi que le rappelait à la fin de la semaine l'ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, dans un mail envoyé aux cadres du parti.
Cécile Duflot, qui n'a pas participé au conseil fédéral, laisse entendre dans ce message qu'elle est prête à se porter candidate mais à condition de ne pas être le "punching-ball d'une nouvelle mécanique infernale".
Les porte-parole d'EELV interrogés par Reuters conviennent qu'il s'agit bien en fait d'une primaire ouverte, même si elle ne dit pas son nom. "Pour l'instant, Cécile Duflot est dans le pool des candidats potentiels, comme d'autres", a souligné Sandra Regol. "Ce serait dommage qu'elle ne soit pas candidate, pour elle et pour l'écologie."
(Emmanuel Jarry)