PARIS (Reuters) - Il n'y aura pas d'augmentation des allocations chômage au 1er juillet, a annoncé lundi l'Unedic, organisme gestionnaire de l'assurance chômage, lui-même géré par les partenaires sociaux.
Les propositions de revalorisation soumises au vote du conseil d'administration de l'Unedic n'ont pas recueilli le nombre de voix nécessaires, précise l'Unedic dans un communiqué.
"Par conséquent, il n'y a pas de revalorisation des allocations à compter du 1er juillet 2016."
Le conseil d'administration de l'Unedic examine une fois par an la possibilité de revaloriser les salaires de référence et les paramètres qui servent au calcul des indemnités versées aux demandeurs d'emploi. En cas de revalorisation, celle-ci prend effet au 1er juillet.
Moins de deux semaines après l'échec des négociations sur l'assurance chômage, imputé par les syndicats au Medef, la CGT accuse le patronat, qui assure la présidence tournante de l'Unedic, d'avoir bloqué la hausse des allocations des chômeurs.
La CGT avait demandé une revalorisation de 5% pour compenser une hausse de prix non compensée de plus de 5% selon elle depuis 2011, avant de se rallier à la proposition beaucoup plus modeste (+0,5%) de Force ouvrière, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.
"A vote égal entre représentants patronaux et salariés (...) la majorité n'a pas été atteinte", écrit ce syndicat dans un communiqué, qui dénonce un "insupportable veto du Medef" et des autres organisations patronales.
(Emmanuel Jarry)