PARIS (Reuters) - L'association de consommateurs UFC-Que Choisir annonce mardi déposer plainte contre cinq fabricants de crèmes solaires, dont Clarins et Bioderma, pour "pratique commerciale trompeuse et tromperie" après avoir relevé de "graves carences en termes de protection aux UV" dans des produits pour enfants.
Sur 17 produits de protection solaire d'indice élevé (50 et 50+) pour les enfants testés par l'organisme, cinq "n'offrent pas et de loin la protection minimale contre les UVA requise par les experts français et les autorités européennes".
Les produits visés sont le lait solaire spécial enfant de Clarins, le spray solaire "Photoderm kid" de Bioderma, ainsi que des produits solaires "bio" de Biosolis, Alga Maris et Lovéa.
"Soucieuse de garantir la sécurité des consommateurs, particulièrement les plus jeunes, l’UFC-Que Choisir dépose plainte auprès du tribunal de Paris contre les fabricants" cités "pour pratique commerciale trompeuse et tromperie", peut-on lire dans un communiqué.
"Dans l’attente de la mise en oeuvre de l’action publique, (elle) presse les fabricants concernés de retirer sans délai leurs produits des rayons et de procéder à un rappel. A défaut l’association saisira la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF)", ajoute-t-elle.
Une porte-parole de Clarins jointe par Reuters s'est refusée à tout commentaire. Personne n'était joignable dans l'immédiat au sein du groupe Naos, propriétaire de Bioderma.
Le groupe belge Pro-Vera, fabricant des produits "bio" Biosolis, a quant à lui l'intention d'engager une action en justice pour rectifier ce qu'un porte-parole a qualifié d'"interprétation totalement erronée" de certaines données.
Il invoque des "calculs d'indices propres aux produits bio" et ajoute que les produits de la marque qu'il représente sont "parfaitement conformes à la réglementation européenne".
(Sophie Louet avec Pascale Denis, édité par Elizabeth Pineau)