Après avoir manifesté une forte volatilité tout au long de la semaine, Wall Street est finalement presque revenue à son point de départ et attend désormais la décision de la Réserve Fédérale mercredi.
Sur la semaine, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 0,21% à 18.123,80 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,31% à 5.244,57 points, poussé notamment psr Apple (NASDAQ:AAPL). L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,53% à 2.139,16 points.
Le marché est définitivement sorti de sa torpeur estivale et a poursuivi sa récente tendance à une volatilité plus importante avec trois variations quotidiennes supérieures à 1%, ce qui n'était arrivé qu'une fois depuis le lendemain du vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne, fin juin.
"On a eu des mouvements qui se sont contredits eux-mêmes puisque qu'actuellement le marché peut aussi bien baisser que monter pour les mêmes raisons", a résumé Gregori Volokhine de Meeschart Financial Services.
Les perspectives monétaires ont en effet toujours pesé sur ce marché plus animé qui a, une fois de plus, cherché à déceler le moindre indice pouvant indiquer quelle sera la décision de la Réserve Fédérale (Fed) à l'issue de la réunion de deux jours de son Comité de politique monétaire (FOMC) les 20 et 21 septembre.
En début de semaine, les pronostics ont ainsi penché un peu plus encore en faveur d'un maintien de la politique monétaire américaine accommodante après des déclarations des responsables de la Fed, faisant progresser les cours.
Les investisseurs ont alors décortiqué des indicateurs américains ne réservant aucune surprise majeure et en ont tiré des conclusions parfois positives, parfois négatives, faisant évoluer les marchés sans qu'une tendance générale ne se dégage sur la semaine. "C'est un peu piloter un avion dans le brouillard actuellement", a comparé Gregori Volokhine.
Dans ce marché trouble et hésitant, l'optimisme régnant autour de l'action du géant des technologies mobiles Apple (+11,43% sur la semaine), après le lancement de l'iPhone 7, a été ponctuellement un moteur, notamment pour les valeurs technologiques.
A l'inverse, des cours du pétrole brut en recul de près de 6% sur la semaine, face à des craintes grandissantes de surabondance de l'offre, ont pesé sur les marchés d'actions.
- La Fed, enfin -
"La seule chose dont je suis certain pour la semaine prochaine, c'est que la volatilité va persister avant et après la décision de la Fed (...) dans les deux directions", a indiqué Michaël James, de Wedbush Securities.
Même si la majorité des opérateurs de marché exclut cette possibilité, le premier test sera de savoir si la Fed relève mercredi ses taux d'un quart de point, ce qu'elle s'abstient de faire depuis décembre 2015, lorsqu'elle avait décidé d'une première hausse en 9 ans.
A défaut, les investisseurs chercheront à décrypter le communiqué de la banque centrale américaine et la conférence de presse de sa présidente, Janet Yellen, pour savoir si elle pourrait donner un tour de vis à l'issue de la réunion du FOMC de décembre. Un relèvement des taux en novembre en l'absence de conférence de presse planifiée de Mme Yellen et juste avant l'élection présidentielle américaine semble peu probable.
Une hausse des taux renchérit le crédit et fait généralement reculer les marchés d'actions.
Même si les investisseurs n'ont actuellement guère d'autre horizon que la Fed, ils seront attentifs aux ventes de logements neufs aux Etats-Unis et, à l'international, à la réunion d'une autre banque centrale, celle du Japon, et aussi à des indicateurs économiques en Europe et à des chiffres de l'immobilier en Chine.
"Ce sera une indication importante sur la santé générale de la consommation au moment où les autorités chinoises essaient d'obtenir une croissance plus orientée vers la consommation et moins dépendante de la production industrielle", a expliqué Tom Cahill de Ventura Wealth Management.