PARIS (Reuters) - Cinq supporters hongrois et un Slovaque ont été condamnés lundi à des peines allant de 15 jours de détention avec sursis à six mois de prison ferme pour leur participation aux incidents survenus samedi à Marseille lors d'un match de l'Euro.
Les accusés, condamnés pour la plupart à des peines avec sursis, ont également écopé d'amendes comprises entre 150 et 500 euros.
La peine la plus lourde, six mois de prison assortie de deux ans d'interdiction du territoire français, a été prononcée à l’encontre d'un homme âgé de 25 ans, poursuivi pour avoir participé en groupe à l'agression d’un policier.
Le ministère public avait réclamé dans son cas deux ans de prison ferme avec maintien en détention.
Le ressortissant slovaque, âgé de 46 ans, a été condamné à quinze jours de prison avec sursis pour avoir été contrôlé dans le stade, où s'est déroulée une rencontre entre la Hongrie et l'Islande, en possession cinq pétards.
"Vous êtes venus gâcher la fête, vous faites partie de ceux qui donnent une image exécrable et détestable de la France", a dit aux accusés le procureur, Olivier Sabin.
"C'est effrayant ce qui se passe dans cet Euro, c'est effrayant ce déferlement de violences", a-t-il insisté.
Les prévenus ont été interpellés pour avoir escaladé des barrières séparant les différentes tribunes du stade Vélodrome et pour avoir tenté d'introduire des fumigènes dans l'enceinte.
Le 11 juin, Marseille avait été le théâtre de violents affrontements entre supporters russes et anglais qui avaient fait 35 blessés.
Douze personnes ont été condamnées la semaine dernière à des peines de prison ferme après ces violences et vingt supporters russes ont été expulsés samedi vers la Russie.
(Jean-François Rosnoblet, édité par Simon Carraud)