TOULOUSE (Reuters) - Olivier Corel, "l'émir blanc" qui a été le mentor présumé de djihadistes français, a été condamné mercredi à six mois de prison avec sursis pour détention illégale d'un fusil de chasse, après les perquisitions menées la veille dans son village d'Artigat (Ariège).
"Monsieur Corel a été condamné à six mois de prison avec sursis, une peine qui a été assortie d'une mise à l'épreuve pendant deux ans, de l'interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et de la confiscation de l'arme", a déclaré à Reuters Karline Bouisset, procureur de la République de Foix.
Dans le cadre de cette condamnation prononcée mardi matin à l'issue de sa comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Foix, Olivier Corel a également l'obligation de fixer sa résidence à Artigat et d'informer le juge d'application des peines de ses éventuels voyages à l'étranger, déplacements qui feront l'objet d'une autorisation de la justice.
Les perquisitions, conduites dans le cadre de l'état d'urgence, ne sont pas liées à l'enquête sur les attentats de Paris, avait dit mardi la préfète de l'Ariège, Marie Lajus.
Olivier Corel, imam salafiste de 69 ans, est connu pour avoir été le mentor présumé des djihadistes Mohamed Merah et Fabien Clain.
Fabien Clain, Toulousain d'origine réunionnaise parti rejoindre les rangs de l'Etat islamique, a été identifié par les enquêteurs comme le djihadiste qui a revendiqué les attentats.
Olivier Corel, Français d'origine syrienne, avait été interpellé dans le cadre de l'affaire Merah puis remis en liberté. En mars 2012, Mohamed Merah avait assassiné sept personnes au nom du djihad à Toulouse et Montauban.
(Johanna Decorse, édité par Yves Clarisse)