BRUXELLES (Reuters) - Salah Abdeslam, le principal suspect en fuite des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis, s'est caché pendant trois semaines dans un appartement de Bruxelles, rapporte vendredi le journal belge La Dernière Heure, qui ne cite pas ses sources.
Le frère de Brahim Abdeslam, qui s'est fait exploser devant un café du XIe arrondissement, est soupçonné d'avoir équipé et aidé les auteurs des attaques qui ont fait 130 morts, mais pas forcément d'y avoir directement participé.
Il a été contrôlé par la police française alors qu'il regagnait la Belgique à bord d'une voiture conduite par des complices au lendemain des attaques, avant que son identité ne soit connue. Il est depuis activement recherché.
Dans son édition de vendredi, La Dernière Heure conteste une information de la chaîne publique belge RTBF selon laquelle Salah Abdeslam aurait échappé le 16 novembre à une opération de la police belge dans le quartier bruxellois de Molenbeek en se cachant dans un meuble.
"À ce moment-là, Salah Abdeslam était en réalité de l'autre côté de la capitale. À Schaerbeek", écrit le journal.
"Et selon nos informations, il n'y a pas réalisé qu'un bref passage, comme cela avait été supposé jusqu'ici, mais il y est resté caché... trois semaines!", ajoute-t-il.
Contacté par Reuters, un porte-parole du parquet fédéral de Belgique n'a pas souhaité faire de commentaire.
Selon La Dernière Heure, Salah Abdeslam était arrivé le 14 novembre dans l'appartement de Schaerbeek et n'en est parti précipitamment que le 4 décembre en raison d'une "mobilisation importante de policiers des unités spéciales dans le quartier".
L'appartement mentionné par le journal a été perquisitionné le 9 décembre et la justice belge avait annoncé à l'époque qu'il avait été loué sous un nom d'emprunt et que les enquêteurs y avaient retrouvé des traces d'explosifs, des ceintures cousues à la main et une empreinte digitale de Salah Abdeslam.
(Robert-Jan Bartunek; Tangi Salaün pour le service français)