LONDRES (Reuters) - Royal Bank of Scotland a provisionné 836 millions de livres (1,2 milliard d'euros) supplémentaires pour risques juridiques au premier trimestre, la banque détenue à 80% par l'Etat affichant en conséquence une perte en dépit de la hausse de son résultat d'exploitation.
La provision inclut 334 millions de livres pour faire face aux frais liés à l'implication de la banque dans une manipulation présumée du marché des changes. RBS a dit être en discussions avancées en vue d'un règlement dans une enquête pénale conduite par le Département de la Justice américain et d'autres autorités.
RBS figure parmi les six banques auxquelles une amende de 4,3 milliards de dollars au total a été infligée l'année dernière pour n'avoir pas été capables d'empêcher des traders de tenter de manipuler le marché des changes.
Sa concurrente Barclays (LONDON:BARC), qui n'est pas encore parvenu non plus à un accord avec les régulateurs dans ce dossier, a annoncé mercredi avoir provisionné 800 millions de livres de plus à ce titre.
RBS a dégagé un résultat d'exploitation de 1,63 milliard de livres sur les trois premiers mois de l'année, en hausse de 16% par rapport à la même période un an auparavant.
L'amélioration de la rentabilité opérationnelle a été éclipsée par d'autres charges exceptionnelles, la banque affichant en conséquence une perte attribuable aux actionnaires de 446 millions de livre contre un profit de 1,2 milliard, il y a un an.
L'action RBS a ouvert en baisse à la Bourse de Londres et recule de près de 2,2% dans les premiers échanges après ces annonces contre une baisse de 0,88% de l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes.
Les charges de restructuration ont pesé pour 453 millions de livres. RBS a aussi provisionné 100 millions de livres de plus pour le dédommagement de clients britanniques auxquels elle avait vendu des produits d'assurance de prêts dans des conditions douteuses et 257 millions de livres pour des litiges liés à la tarification forfaitaire sur des comptes bancaires.
(Matt Scuffham, Marc pour le service français, édité par Benoît van Overstraeten)