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L'Etat menace l'Italie de nationaliser STX France

Publié le 26/07/2017 11:00
Mis à jour le 26/07/2017 11:00
© Reuters. STX FRANCE: L'ETAT FRANÇAIS PRÊT À FAIRE JOUER SON DROIT DE PRÉEMPTION

PARIS (Reuters) - La France est prête à nationaliser temporairement STX France si l'Italie n'accepte pas un partage à 50-50 du capital des chantiers naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), a déclaré mercredi Bruno Le Maire.

"Les Italiens ont jusqu'à jeudi pour se décider sur le sujet", a dit le ministre de l'Economie et des Finances sur franceinfo.

"Si jamais nos amis italiens nous disent 'cette proposition ne nous va pas', l'Etat français exercera son droit de préemption sur STX France pour que nous puissions rouvrir le dossier", a-t-il indiqué.

En Italie, l'administrateur délégué du groupe Fincantieri, qui souhaite conserver la majorité de STX depuis qu'il en racheté les deux tiers - le dernier tiers étant dans les mains de l'Etat français - auprès de sa maison mère sud-coréenne en difficulté au printemps, a réagi en déclarant qu'il n'avait pas un "besoin à tout prix" des chantiers de Saint-Nazaire.

"Nous sommes Européens et, sur STX (France), nous ne pouvons accepter d'être moins bien traités que des Coréens", a dit l'administrateur délégué du groupe Giuseppe Bono lors d'une conférence téléphonique.

Une source proche du Trésor italien avait rejeté mardi soir la proposition française d'un partage à 50-50 des chantiers de Saint-Nazaire, déclarant : "La ligne rouge c'est, au minimum, une participation légèrement majoritaire et un contrôle du conseil."

SITE STRATÉGIQUE

La France dispose jusqu'à vendredi d'un droit se préemption sur la totalité du capital. Elle avait déjà brandi la menace d'une nationalisation temporaire lors des discussions qui ont abouti en avril à un accord prévoyant le rachat de 55% STX France de Saint-Nazaire par le groupe public italien Fincantieri (pour 48%) associé à une fondation transalpine (7%).

"L'accord négocié par le précédent gouvernement ne nous satisfait pas", a souligné Bruno Le Maire, se faisant l'écho des propos tenus fin mai par Emmanuel Macron.

"Nous ne voulons prendre aucun risque (...) dans un site industriel aussi stratégique de Saint-Nazaire", spécialisé dans la construction de paquebots mais aussi de très grandes coques comme celle d'un porte-avions, a-t-il encore dit. "Parce que c'est un site stratégique, nous refuserons de laisser une majorité à un investisseur étranger".

Les dernières propositions françaises, dévoilées mardi par le ministre de l'Economie, laisseraient à Fincantieri 50% du capital, le reste étant détenu par des intérêts publics français (l'Etat, Naval Group, bpifrance) et le personnel.

Paris y a ajouté une offre de coopération renforcée entre la France et l'Italie dans le naval militaire.

Pour Bruno Le Maire, qui a évoqué un montant de "dizaines de millions d'euros" nécessaire à l'opération, une nationalisation temporaire permettrait de donner du temps "pour renégocier un nouveau pacte d'actionnaires dans des conditions très sereines".

© Reuters. STX FRANCE: L'ETAT FRANÇAIS PRÊT À FAIRE JOUER SON DROIT DE PRÉEMPTION

Ce bras de fer intervient au moment où l'Italie est confrontée depuis quelques années à une série d'acquisitions visant plusieurs de ses fleurons, souvent à l'initiative de groupes français, parfois de manière amicale, comme la fusion Luxotticca-Essilor, parfois hostiles, comme la montée au capital de Mediaset du groupe Vivendi (PA:VIV), par ailleurs premier actionnaire de Telecom Italia (MI:TLIT).

(Yann Le Guernigou, avec Elisa Anzolin à Milan édité par Yves Clarisse)

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