Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a affirmé lundi qu'il était attentif à ce que les emplois, les sites de production et la R&D du cimentier Lafarge (PARIS:LAFP) restent en France, après de nouvelles interrogations sur sa fusion avec le groupe suisse Holcim (SIX:HOLN).
"Je veille à ce que la R&D, les emplois et les sites productifs restent en France. Je serai très vigilant sur ce point", a-t-il déclaré à la presse, après avoir inauguré la Semaine de l'industrie à Beaune (Côte-d'Or).
Le ministre a tout particulièrement insisté sur le besoin de maintenir la recherche et développement (R&D) du nouvel ensemble à Lyon, comme les deux groupes s'y étaient engagés lors de l'annonce en avril dernier d'une fusion entre égaux pour créer un colosse mondial du ciment.
Les actionnaires du groupe suisse ont récemment fait pression et obtenu une révision de l'accord afin d'abaisser le prix des actions de Lafarge, après la récente évolution divergente des titres des deux groupes sur les marchés boursiers.
Or, l'agence financière Bloomberg, citant une source proche du dossier, a révélé ce week-end que le deuxième actionnaire d'Holcim, la société russe Eurocement, qui en possède 10,8%, prévoyait de voter contre la fusion avec Lafarge.