🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

Theresa May forme un gouvernement chargé de réussir le Brexit

Publié le 14/07/2016 15:55
© Reuters. UN GOUVERNEMENT BRITANNIQUE NOMMÉ POUR RÉUSSIR LE BREXIT

par Kate Holton et Costas Pitas

LONDRES (Reuters) - La nouvelle Première ministre britannique, Theresa May, a poursuivi jeudi la composition du gouvernement avec lequel elle entend réussir au mieux la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, n'hésitant pas à écarter des figures du Parti conservateur.

Au lendemain de son installation au 10, Downing Street, Theresa May a ainsi mis sur la touche le ministre de la Justice Michael Gove, un partisan du Brexit qui avait un temps brigué la succession de David Cameron, après avoir confié le portefeuille clé du Foreign Office à l'ancien maire de Londres Boris Johnson, provoquant la stupéfaction dans bon nombre de chancelleries du monde entier.

Face aux interrogations sur l'impact économique du Brexit au Royaume-Uni, Theresa May a installé Philip Hammond au ministère des Finances et ce dernier a promis qu'il serait moins intransigeant que son prédécesseur George Osborne en matière de réduction des déficits publics.

"Les marchés ont besoin de signaux encourageants, ils doivent savoir que nous ferons tout ce qui est nécessaire pour maintenir l'économie sur les bons rails", a déclaré Philip Hammond.

"Bien sûr, nous allons poursuivre la réduction des déficits, mais les questions de méthodologie, de calendrier et de rythme seront abordées à la lumière des nouvelles circonstances économiques", a-t-il dit.

En dépit des attentes des analystes, la Banque d'Angleterre a choisi jeudi le statu quo et n'a pas touché à son taux directeur alors que les investisseurs s'attendaient à ce qu'elle lâche un peu de lest. Mais elle a laissé entendre qu'elle annoncerait des mesures de soutien au crédit et à l'économie dès le mois prochain.

OSBORNE SUR LA TOUCHE

Theresa May, qui avait soutenu du bout des lèvres le camp du "Remain", doit encore choisir quand et comment enclencher la procédure de divorce avec les autres pays de l'Union européenne, qui espèrent de leur côté que le dossier sera réglé rapidement.

Interrogé à l'occasion de la traditionnelle interview du 14-juillet, le président français, François Hollande, a prié la nouvelle Première ministre de ne pas perdre de temps, tout en lui rappelant que "le Royaume-Uni ne peut pas avoir dehors ce qu'il avait dedans".

Theresa May a préféré réserver ses premiers mots de chef de l'exécutif aux Britanniques ordinaires, leur promettant davantage de justice sociale.

"Le gouvernement que je dirige ne sera pas conduit en fonction des intérêts de quelques privilégiés mais en fonction des vôtres. Nous ferons tout ce qui est possible pour vous donner davantage de contrôle sur vos vies", a-t-elle dit.

Les Britanniques ont fait le choix du Brexit en dépit des signaux adressés par le camp du "Remain" qui assuraient qu'une telle issue précipiterait le Royaume-Uni dans une phase de turbulences, tandis que les partisans du "Leave" accusaient les pro-européens de mener une campagne de terreur et expliquaient qu'une sortie de l'UE redonnerait la prospérité à une Grande-Bretagne redevenue indépendante de Bruxelles.

L'une des premières décisions prises par Theresa May après sa nomination par la reine Elizabeth II a été de se séparer de George Osborne, qui a incarné pendant six ans les politiques d'austérité britannique et qui s'était ostensiblement rangé dans le camp des partisans du maintien dans l'UE.

La Première ministre a poursuivi l'exercice jeudi en écartant les ministres de la Justice, de l'Education, de la Culture et celui des Relations avec la Chambre des communes.

Theresa Villiers, ministre pour l'Irlande du Nord et Stephen Crabb, ministre du Travail et des Retraites, ont quant à eux démissionné.

Parmi les entrants, on constate l'arrivée de personnalités de l'aile droite du Parti conservateur, dont David Davis, nommé à un ministère nouvellement créé, celui de la sortie de l'Union européenne, et Liam Fox, ancien ministre de la Défense, désormais chargé du Commerce international.

© Reuters. UN GOUVERNEMENT BRITANNIQUE NOMMÉ POUR RÉUSSIR LE BREXIT

Ces deux chauds partisans du Brexit seront donc en première ligne dans les négociations longues et délicates qui s'annoncent avec l'Union sur la procédure de divorce.

(Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Angrand)

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés