PARIS (Reuters) - La SNCF annonce un trafic ferroviaire "très perturbé" lundi, déclaré "journée sans cheminots" par les syndicats qui protestent contre la réforme de l'entreprise publique et lancent à cette occasion un référendum interne sur le projet de loi.
Le mouvement de grève par intermittence entamé le 2 avril à 19h00 entre lundi dans son 18e jour. Ce neuvième épisode doit s'achever mardi à 08h00.
"La journée de demain, lundi 14 mai, sera une journée très difficile pour nos clients et les cheminots qui vont travailler. Nous attendons, en effet, un sursaut de mobilisation", déclare dimanche la direction de la SNCF dans un communiqué.
La direction dit avoir "connaissance de menaces d’exactions et blocages de gares. Cela pourrait se traduire par l’occupation de voies, de locaux, de gares."
Dans le détail, un TGV et un Transilien sur trois circuleront. Un TER sur trois sera également en service, ainsi qu'un train Intercités sur cinq.
Sur les lignes internationales, deux trains sur cinq seront assurés.
A partir de lundi, et pour une semaine, les salariés de l'entreprise publique sont invités par les syndicats (CGT, Unsa, CFDT, Sud-Rail) à se prononcer par référendum pour ou contre la réforme ferroviaire.
Selon la CGT, cette consultation, que la direction de la SNCF et le gouvernement jugent sans légitimité, permettra de montrer que les cheminots sont majoritairement opposés à la réforme, alors que la direction met en avant un recul du nombre de grévistes.
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, a mis en cause dimanche la "technostructure SNCF déconnectée des usagers et de leurs agents", évoquant de fortes perturbations dans sa région.
Invité du "Grand Rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos", il a qualifié de "radin" le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, qui a annoncé une "opération de reconquête" de la clientèle avec des tarifs cassés sur les cartes de réduction et des billets TGV à prix préférentiel pour l'été.
(Sophie Louet)