ISTANBUL (Reuters) - Quatre militants turcs des droits de l'Homme, dont Tamer Kilic, ancien responsable d'Amnesty International en Turquie, ont été acquittés mardi après avoir été rejugés pour des accusations de terrorisme, ont annoncé leurs organisations.
L'ancien président d'honneur d'Amnesty avait été condamné en 2020 à plus de six ans de prison en raison de ses liens avec le prédicateur Fethullah Gülen, qu'Ankara accuse d'avoir fomenté la tentative de coup d'Etat contre le président Recep Tayyip Erdogan en 2016.
Les trois autres militants avaient écopé de peines de deux ans et un mois de prison pour leur soutien à une "organisation terroriste".
Tous les quatre contestaient les chefs d'accusation.
La Cour de cassation avait ordonné l'an dernier la tenue d'un nouveau procès, en mettant en cause l'"enquête incomplète" des autorités sur une "réunion secrète" à laquelle ils auraient participé en vue d'organiser un soulèvement.
Le tribunal qui les a rejugés les a acquittés faute de preuves suffisantes, selon leurs organisations.
Les adversaires de Tayyip Erdogan l'accusent de chercher à museler toute forme de contestation depuis l'échec de la tentative de coup d'Etat de 2016.
(Reportage de Burcu Karakas, rédigé par Ali Kucukgocmen, version française Tangi Salaün, édité par Blandine Hénault)