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Un suspect blessé et arrêté à Bruxelles

Publié le 25/03/2016 18:16
© Reuters. UNE ARRESTATION À SCHAERBEEK EN LIEN AVEC L'ATTENTAT DÉJOUÉ EN FRANCE

par Alastair Macdonald et Jan Strupczewski

BRUXELLES/PARIS (Reuters) - La police belge a interpellé un homme vendredi à Schaerbeek, dans l'agglomération bruxelloise, à la suite des attentats de mardi dans la capitale belge et de l'arrestation, la veille près de Paris, d'un djihadiste qui projetait une attaque en France dont les préparatifs étaient bien engagés.

Le président français François Hollande a affirmé que le réseau à l'origine des attentats du 13 novembre à Paris et de ceux de Bruxelles était "en voie d'être anéanti".

"Nous savons qu'il y a d'autres réseaux. Même si celui qui a commis les attentats de Paris et de Bruxelles est en voie d'être anéanti, il y a toujours une menace qui pèse", a-t-il dit.

Le suspect arrêté à Schaerbeek n'a pas obtempéré aux ordres de la police et a été blessé à la jambe en pleine rue, dans le cadre d'une opération de police qui a permis deux autres arrestations vendredi. Selon la RTBF, la radio-télévision belge, il était en possession d'une valise contenant des explosifs.

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a confirmé que l'opération antiterroriste menée jeudi soir à Argenteuil (Val-d'Oise) concernait "un réseau extrêmement dangereux", mais il s'est refusé à confirmer un lien avec l'opération de Schaerbeek.

"Nous étions depuis de nombreux mois mobilisés sur un individu, des acteurs, une filière, dont nous estimions qu'elle était dangereuse et représentait un risque terroriste majeur et ce travail a permis de procéder à l’arrestation d’un individu qui était connu de nos services et représentait un danger réel", a-t-il dit.

Neuf personnes au total ont été arrêtées jeudi et vendredi en Belgique et deux en Allemagne, les enquêteurs recherchant des djihadistes qui seraient liés aux attentats qui ont fait 31 morts mardi à Bruxelles et 130 à Paris en novembre dernier.

"FILIÈRE SYRIENNE"

Des policiers et des soldats lourdement armés ont bouclé vendredi tout un secteur de Schaerbeek, dans le nord de l'agglomération bruxelloise. Trois explosions ont été entendues. Selon le maire de Schaerbeek, Bernard Clerfayt, il s'agissait d'explosions déclenchées par les forces de sécurité.

Le maire, rapporte la RTBF, a ajouté que le suspect arrêté était lié aux attentats de mardi dans la capitale belge et transportait une valise d'explosifs.

Selon des témoins, les policiers ont tiré sur le suspect qui se trouvait à un arrêt de tram et refusait d'obéir à leurs ordres. Il avait une petite fille d'environ huit ans avec lui, selon un de ces témoins.

"J'ai entendu deux explosions et des tirs. J'ai ouvert la fenêtre et j'ai vu un homme à terre près de l'arrêt de tram. Les policiers lui ont ordonné de montrer ses mains et d'enlever sa veste, ajoutant qu'en cas de refus ils feraient usage de leurs armes", a raconté un habitant du quartier au journal La Libre Belgique.

Une vidéo tournée sur place montre l'homme couché sur le flanc, avec à ses pieds des débris de verre provenant de l'abri de l'arrêt du tram atteint par les tirs. On voit un robot d'une équipe de déminage s'approcher du blessé pour vérifier s'il a des explosifs.

Sur les six personnes arrêtées jeudi à Bruxelles, trois ont été remises en liberté.

Trois autres ont été arrêtées vendredi dans la capitale belge à la suite de la capture la veille en France de Reda Kriket, un Français de 34 ans condamné par contumace en juillet dernier à Bruxelles à dix ans de prison pour participation à un réseau de recrutement djihadiste, la "filière syrienne".

PROJET D'ATTENTAT DÉJOUÉ EN FRANCE

En Allemagne, deux suspects ont aussi été arrêtés. L'un d'eux a reçu mardi sur son téléphone des messages avec le nom du kamikaze du métro bruxellois, Khalid el Bakraoui, et le mot "fin" en français, trois minutes avant l'explosion à la station de métro Maelbeek, affirme le magazine Der Spiegel.

Selon une source proche de l'enquête, l'une des personnes arrêtées ces dernières heures en Belgique serait l'homme filmé par les caméras de surveillance du métro en compagnie de Khalid el Bakraoui.

Un autre homme, filmé mardi à l'aéroport avec les kamikazes Ibrahim el Bakraoui, frère de Khalid, et Najim Laachraoui, n'a toujours pas été retrouvé. Selon les enquêteurs, il avait laissé derrière lui la plus forte charge, qui a explosé plus tard et n'a pas fait de victimes.

Jeudi soir, la police française a arrêté Reda Kriket à Boulogne-Billancourt, dans la banlieue parisienne, ce que a permis selon Bernard Cazeneuve de "mettre en échec un projet d'attentat en France, conduit à un stade avancé".

Lors du procès de la "filière syrienne" l'été dernier, la justice belge avait également condamné Abdelhamid Abaaoud, soupçonné d'avoir joué un rôle-clef dans la préparation des attentats du 13 novembre, et Chakib Akrouh, tué avec Abaaoud dans un assaut donné par les forces de sécurité contre un appartement de Saint-Denis le 18 novembre.

Le secrétaire d'Etat John Kerry était vendredi en Belgique pour rendre hommage aux victimes et a promis aux autorités belges et européennes l'aide des Etats-Unis dans la lutte contre les djihadistes. "Je suis Bruxellois. Ik ben Brussel", a-t-il lancé en français et en néerlandais.

© Reuters. UNE ARRESTATION À SCHAERBEEK EN LIEN AVEC L'ATTENTAT DÉJOUÉ EN FRANCE

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a annoncé qu'un Français avait été tué dans l'attentat de l'aéroport de Bruxelles-Zaventem. Douze autres Français, dont trois sont dans un état grave, ont été blessés dans les explosions de l'aéroport et de la station de métro Maelbeek.

(Avec Miriam Rivet, Geert De Clercq, Matthias Blamont, Jean-Baptiste Vey et John Irish à Paris, Philip Blenkinsop, Julia Fioretti, Barbara Lewis, Bate Felix, Jan Strupczewski, Robin Emmott à Bruxelles, Marc Leras à Marseille; Nicolas Delame, Jean-Philippe Lefief et Guy Kerivel pour le service français)

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