PARIS (Reuters) - François Hollande a estimé vendredi qu'un nouveau 21 avril 2002, qui avait vu la gauche éliminée au premier tour de l'élection présidentielle au profit de l'extrême droite, était possible pour 2017.
"Je sais ce que ça représente la douleur, la souffrance, de ne pas avoir le choix et d'être obligé simplement de ce qu'on appelle sauver la République", a-t-il déclaré sur France Inter.
"Chacun doit y réfléchir", a-t-il dit, affirmant que les conditions d'un tel scénario politique sont réunies étant donné le niveau de l'extrême droite en France.
Le 21 avril 2002, François Hollande, alors Premier secrétaire du Parti socialiste, avait appelé à voter au second tour pour Jacques Chirac face au candidat du FN, Jean-Marie Le Pen, après l'élimination au premier tour du candidat du PS, Lionel Jospin.
Le chef de l'Etat a répété que la baisse du chômage était la condition pour qu'il brigue un second mandat l'an prochain.
"Je ne me déroberai pas. Je n'ai de ce point de vue-là qu'une seule parole", a-t-il assuré.
"Je peux ne pas être candidat, je peux être candidat, je ne me déterminerai qu'au moment où je penserai que ça sera le temps d'y parvenir. Avant, je préfère être pleinement dans ma mission", a-t-il expliqué.
"Tout ce que je fais, je ne le fais pas du tout dans l'esprit d'être en prolongation, je le fais parce que c'est utile pour la France et rien que pour cela."
François Hollande a balayé la question d'une primaire à gauche qu'une partie de son camp souhaite organiser.
"Je ne suis pas dans cette situation. Nous sommes à 14 mois d'une élection, et je vais entrer dans ce type de réflexion, d'organisation ? Mais qu'est-ce qu'on penserait de moi ? Je ne suis pas à la tête d'un parti, je suis à la tête du pays."
(Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet)