MARSEILLE (Reuters) - Un salarié a été contaminé par des radiations sur un chantier de démantèlement au sein du centre de Cadarache (Bouches-du-Rhône) du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), a annoncé lundi l'installation nucléaire.
"Le suivi médical (...) a révélé une dose reçue supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle sans toutefois dépasser cette dernière", a précisé le CEA dans un communiqué.
De même source, on souligne que le salarié à reçu une dose supérieure à 5 millisievert (mSv) mais inférieure à la limite annuelle tolérée de 20 mSv.
Le millième de Sievert est l'unité permettant d'évaluer l'effet biologique consécutif à l'absorption d'une dose radioactive. A titre de comparaison, la radioactivité naturelle moyenne en France et par personne s'élève à 2,4 mSv par an, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Ce salarié d'une entreprise sous-traitante a reçu cette dose par inhalation lors de la réfection d'un sas séparant deux zones de travail au sein de l'installation.
La suspicion d'exposition, identifiée lors d'un contrôle médical périodique le 28 avril, a été confirmée le 23 juin et le CEA a proposé à l'ASN de classer cet incident au niveau 1 de l'échelle INES, qui en compte 7.
L'incident s'est produit au sein d'une unité à l'arrêt depuis juin 2008, qui est depuis en phase active d'assainissement et de démantèlement.
Cadarache est un des dix centres de recherche du CEA. Implanté sur la commune de Saint-Paul-Lez-Durance (Bouches-du-Rhône), il s'agit de l'un des plus importants centres de recherche et développement technologiques pour l'énergie en Europe.
(Jean-François Rosnoblet, édité par Myriam Rivet)