Si vous avez souscrit à un contrat d’assurance vie (à ne pas confondre avec une assurance décès), et que la date d’échéance approche, vous devez commencer à réfléchir à ce que vous allez en faire.
Pour vous aider, voici déjà quelques pistes…
Première étape : analyser votre situation personnelle
Voilà maintenant plusieurs années que vous avez contracté votre assurance, et il y a de forte chance que votre situation personnelle ait évoluée.
Si depuis vous n’avez procédé à aucun rachat partiel ou total de vos parts, vous avez accumulé sur votre compte des intérêts, des dividendes, et éventuellement des plus-values provenant de vos divers placements au fil des ans.
Tout cela met à votre disposition un capital plus ou moins important, dont vous devrez décider l’usage qu’à présent, vous désirez en faire.
La question à vous poser est simple : de quoi avez-vous besoin aujourd’hui ?
Selon votre âge, vous pouvez par exemple renouveler votre contrat, ce qui représentera pour vous un double avantage :
- Vous continuez de percevoir des profits
- Vous continuez à bénéficier de l’enveloppe fiscale très intéressante que représente l’assurance vie
Mais si vous êtes à présent à la retraite, peut-être préfèrerez-vous modifier votre contrat, de façon à percevoir une rente afin de compléter vos revenus.
C’est pourquoi analyser votre situation vous permettra de disposer d’un élément supplémentaire quant à votre décision.
Les avantages et inconvénients des options qui s’offrent à vous :
Si vous choisissez de renouveler votre contrat, les inconvénients sont minimes, puisque vous ne changez rien.
Vous pouvez en profiter pour procéder à un rachat d’une partie de vos parts, pour bénéficier de liquidités et laisser le reste sur le compte pour continuer ou changer vos placements.
Si vous décidez de racheter toutes vos parts et de ne pas renouveler votre contrat, attention : une fois la date d’échéance venue, la couverture fiscale est supprimée.
Cela implique donc que vous devrez payer les impôts relatifs aux plus-values et autres gains générés de la même manière que si vous n’aviez jamais eu de contrat (15,5 % de prélèvements sociaux + votre tranche d’impôt sur le revenu).
Si vous souhaitez vous servir du capital accumulé comme un complément de revenus, vous avez la possibilité de transformer votre contrat pour percevoir une rente, dont les conditions (durée + montant), seront définies à l’avance.
Mais là encore, attention : cela signifie que vous ne pourrez plus racheter de part, même en partie, et qu’en cas de décès, les bénéficiaires que vous aviez nommés dans le premier contrat perdent la totalité de leurs droits sur votre capital.
Il existe toutefois une exception concernant votre conjoint. Celui-ci pourra éventuellement percevoir une rente à votre décès, mais notez que le montant de cette dernière sera recalculé à la baisse.
Prenez le temps de décider :
Le jour l’échéance du contrat, vous devez être prêt.
C’est pourquoi il peut être judicieux de penser à ce que vous souhaitez faire de votre assurance vie quelques semaines à l’avance.
N’hésitez pas à contacter votre assureur qui vous expliquera les différentes options qui s’offrent à vous.
Il peut par exemple vous donner la possibilité de choisir une formule qui regroupe deux solutions notamment, racheter une partie de vos parts pour bénéficier immédiatement de liquidité, et transformer le reste en rente.
N’hésitez pas non plus à comparer les diverses solutions, pour être certain que votre décision sera bien adaptée à votre situation.
Le cas échéant, notez les éventuelles questions à poser à votre assureur.
Et enfin, n’oubliez jamais de ne donner votre accord signé qu’après avoir vérifié soigneusement que le nouveau contrat correspond exactement à ce que vous avez souhaité.
Sylvain March,
Trader Independant et Formateur sur http://www.en-bourse.fr