Tout a basculé à minuit et 15 minutes ce vendredi. Ce fut l’heure de la stupeur avec les premiers dépouillements révélant des résultats aux antipodes des attentes.
Cette journée du 24 juin va s’inscrire dans l’Histoire des marchés comme une de ces dates comparables au 13 octobre 1987, 11 septembre 2001, 15 septembre 2008.
La livre enregistre la plus forte chute de son histoire (-8% vers 1,33/$), le yen s’envole vers et même au-delà de la barre technique des 100.
La Bourse de Tokyo dévisse de 8,5%, jusque vers 14 865 points (avant de rebondir vers 15 000), les indices US plongent de 5% et le CAC 40 reperd la totalité des gains (+8,5%) engrangés depuis jeudi dernier (test des 4 110).
La Bank of Japan a déjà fait connaître qu’elle approvisionnerait les marchés en liquidités de façon « illimitée ».
Le téléphone rouge doit sonner depuis minuit à la BCE et à la Fed…et naturellement à la BoE (qui n’y peut strictement plus rien).
David Cameron va certainement connaître la pire journée de sa carrière politique : il doit déjà faire face à une demande de referendum pour le maintien de l’Ecosse dans l’UE.
Et que dire des hedge funds qui ont joué le « Brimain » en restant longs sur la livre et qui se sont rués à l’achat sur les actions et les ETF, les faisant flamber de +8,5% en 5 séances.
Des dizaines de milliards de pertes sont à redouter… et George Soros doit pavoiser !
Cela peut paraître anecdotique mais il s’agit également d’une bourde historique des « bookmakers », et que dire de certains instituts de sondage comme Populus qui a constamment donné le « Brimain » en tête, et même très largement en tête hier midi avec un implacable 55/45 qui entérinait une déconfiture complète du camp pro-« Brexit ».