Depuis le vote du référendum sur le Brexit, la séparation future soulève une question qui revient revient souvent dans la bouche des politiques et des économistes : qui a le plus besoin de l’autre, L’Union Européenne ou le Royaume-Uni ?
Une majorité estime que l’UE a davantage besoin du Royaume-Uni, que l’inverse. L’ancien ministre britannique du Brexit, David Davis, avait répondu à cette question en illustrant un exemple : « Quelques minutes après le vote pour le Brexit, les dirigeants de Mercedes, BMW (DE:BMWG), VW et Audi vont frapper à la porte de la chancelière Merkel, exigeant qu’il n’y ait pas d’obstacles à l’accès allemand au marché britannique. »
La logique ici est que, parce que l’UE exporte davantage vers le Royaume-Uni que l’inverse, ces 27 exportateurs de l’UE ont plus à perdre. Voici une ventilation des 27 pays de l’UE et du pourcentage de leur PIB qu’ils exportent actuellement au Royaume-Uni. La Belgique est le plus gros exportateur.
Voici également le graphique de l’écart de déficit commercial du Royaume-Uni avec l’UE, qui avoisine les 67 milliards de livres sterling.
Les exportations britanniques représentent 2,3% du PIB de l’UE-27. Les exportations britanniques vers l’UE représentent environ 13% du PIB UK.
Ainsi, bien que l’UE exporte davantage que le Royaume-Uni, son impact sur le PIB de l’UE est moindre, car son PIB est plus important. Cela signifie que l’affirmation l’UE a plus besoin du Royaume-Uni que l’inverse est trompeuse. Techniquement, c’est exact, mais les conséquences d’une dégradation des relations commerciales et d’un Brexit sans accord, le 29 mars, affecteront davantage le PIB britannique que celui de l’UE.