Le titre de ce matin pourrait résumer la ligne médiatique qu’adoptent depuis hier soir les responsables européens face au dossier grec bien que … l’échéance fatidique approche ! Ainsi, les 19 dirigeants et chefs de gouvernements de la zone euro étaient réunis hier soir à Bruxelles pour ce que nous nommions le « sommet de la dernière chance ». Et pour cause : dans une semaine jour pour jour, la Grèce risque le défaut de paiement. Le format de cette réunion a été élargi aux prochains jours. Aucun accord n’est pour le moment annoncé mais d’importants progrès auraient été réalisés par les différentes parties, accentuant les espoirs pour les opérateurs boursiers. Nous continuerons donc d’utiliser cette trame fortement haussière aujourd’hui, pour nos séances quotidiennes. Décryptage.
L’espoir fait vivre (parait-il)
Le commentaire de fond reste donc inchangé par rapport à hier : les espoirs d’un accord imminent (d’ici la fin de la semaine selon les protagonistes diplomatiques du dossier) alimentent l’essentiel des échanges ce matin. Donald Tusk (le Président du Conseil européen) a notamment précisé hier soir que les nouvelles suggestions grecques constituaient « ses premières vraies propositions depuis de nombreuses semaines », selon Reuters. Même optimisme affiché par Jeroen Dijsselbloem (le patron de l’Eurogroupe) : « les propositions grecques représentent une base pour reprendre les discussions et obtenir un résultat dans les jours qui viennent », selon la même source. Dans les faits, ces nouvelles propositions n’ont pas été communiquées publiquement. Mais ces seules déclarations (parmi d’autres, équivalentes dans le propos) alimentent notre trame.
Visiblement, les propositions grecques porteraient sur le niveau d’excédent budgétaire primaire, les retraites, le prix de l’électricité et le rétablissement de la « normalité » du droit du travail. Des concessions sont donc ici consenties par l’exécutif grec. Reste à savoir si les créanciers abattent le même travail. Et en la matière, Tsipras vient de recevoir un soutien pour le moins inattendu à l’issue de ses rencontres en petit comité (hier) avec Lagarde, Juncker, Dijsselbloem et Draghi. Et pour cause … Jacob Lew (le secrétaire américain au Trésor) a demandé aux dirigeants européens de faire « leur part du travail » sur les sujets sensibles qu’aborde Tsipras.
En particulier pour le plan d’investissement dédié à la reprise économique en Grèce (et dédié à contrebalancer les mesures radicales d’austérité imposées par les créanciers internationaux) mais surtout en ce qui concerne le programme d’allègement de la dette publique. Voilà pour la mise à jour de notre trame contextuelle. Mais dans l’immédiat, pour aujourd’hui, nous nous concentrerons sur la même approche que nous utilisions hier après-midi en séance de Live Trading avec nos clients. Le DAX30, l’indice allemand, nous réserve donc de belles surprises (à nouveau !) pour aujourd’hui.