La crise de Crimée fait la une ce lundi sur fond de craintes d'une attaque imminente de la Russie. Les dirigeants du G7 se retrouvent aujourd'hui à la Haye pour discuter d'une solution. En Chine, La PBoC a annoncé la libéralisation des taux de dépôt des banques dans les deux années à venir, par le biais d'un éventail plus large de taux d'intérêt sur les produits obligataires et les dépôts bancaires. Le PMI manufacturier HSBC / Markit a reculé à 48.1 en mars (données préliminaires), un plus bas de 18 mois, contre 48.5, nouvelle qui a peu fait réagir l'Asie boursière. Le Hang Seng et le Shanghai Composite gagnent 1.97% et 0.91% en séance. De son côté, le Nikkei s'est octroyé 1.77% à Tokyo.
Les cross JPY ont progressé malgré les tensions sur la Crimée. L'USD/JPY a atteint 102.57, mais des offres sur les MMJ 50-100 (102.56/53) l'ont freiné. Les indicateurs de tendance et de dynamique sont stables, avec un léger biais positif au-dessus de 101.80 (pivot MACD). La principale résistance court terme se situe à 103.10 (sommet du nuage journalier d'Ichimoku). L'EUR/JPY reste recherché au-dessus de la MMJ 50 (aujourd'hui à 140.58). Des pressions baissières pourraient le ramener dans son nuage journalier (139.00/140.96).
L'EUR/USD a démarré la semaine sur une note stable et s'est échangé dans le range étroit 1.3786/1.3808 en Asie. Vitor Constancio (BCE) a déclaré que les marchés avaient mal compris le message de la BCE, qui a en fait renforcé son orientation stratégique en mars en faisant référence au ralentissement économique. Conjugués au ton "hawkish" de la Fed, ces propos devraient contribuer à une intensification des pressions sur l'EUR/USD. Le cross reste en zone de consolidation baissière. Les indicateurs techniques négatifs suggèrent une vulnérabilité de l'euro aux ajustements de positions. Les tensions géopolitiques en Ukraine profitent toutefois à la monnaie unique, compte tenu de la préférence de change des monnaies locales d'Europe de l'Est et centrale contre des euros. Les principaux supports court terme se tiennent à 1.3752 (Fibo à 23.6% du retracement de nov-déc), puis 1.3707 (MMJ 50). Côté hausse, les résistances se trouvent à 1.3845 (plus haut de la semaine dernière, résistance pré-Fed).
Le GBP/USD a poursuivi sa baisse pour toucher 1.6460, plancher de la tendance ascendante de novembre-mars. Une cassure sous ce niveau devrait renforcer les ventes de sterling. L'EUR/GBP consolide sous 0.83915 /0.84000 (résistance Fibo / optionalité). La dynamique de tendance s'est essoufflée, mais reste nettement positive. Le prochain niveau clé est placé à 0.84209 (MMJ 200).
Les ventes de détail canadiennes publiées vendredi ont battu le consensus, tandis que les chiffres de l'inflation ont surpris à la hausse. L'IPC est ressorti à 1.1% en glissement annuel (contre 1.0% att. et 1.5% préc.), et à 0.8% d'un mois sur l'autre (contre 0.6% att. et 0.3% préc.). En réaction, l'USD/CAD s'est replié à 1.1174, avant de se reprendre rapidement pour remonter au-dessus des 1.1200. La tendance pointe nettement à la hausse.
Le calendrier économique comprend les PMI préliminaires Markit de mars pour la France, l'Allemagne, la zone euro et les Etats-Unis. En outre, La Fed de Chicago public son indice national d'activité de février.