Le Saviez-vous ? Les capitaux se dirigent toujours vers les zones où les rentabilités des investissements sont les plus élevés ! Quelle surprise ! Dès lors, il est surprenant que les difficultés des pays émergents aient attendu le changement de discours de la Fed pour se matérialiser. En effet, la rentabilité moyenne des capitaux investis dans la zone est au plus bas depuis 14 ans. Le décrochage des bourses & devises émergentes, qui vient de se dérouler alors que les taux américains baissaient, confirme qu’il n’a que peu de choses à voir avec le « tapering ». Tout au plus, il a s’agit d’un catalyseur. Nos craintes exprimées depuis plusieurs mois se confirment. Il nous semble que les difficultés ne font que débuter. Les capitaux internationaux commencent à peine à fuir la zone. Ces sorties auront un impact significatif sur les économies dépendantes de cette épargne. La chute des devises aura un impact considérable sur la consommation intérieure, les importations se renchérissant, l’inflation va aller crescendo. La Turquie, l’Indonésie, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud sont les pays les plus en risque.
De nombreuses similitudes existent entre la crise de la fin des années 90 et aujourd’hui : hausse de l’inflation, déficit balance courante, niveau de dette (hors Chine) chute des devises. L’indice MSCI Emerging Market avait baissé d’environ 60% ! Néanmoins, une différence notable nous incite à croire que les répercutions seront moins dommageable qu’à l’époque : les devises ne sont plus « pégués » au dollar américain. Leur libre évolution permet une variable d’ajustement. D’ailleurs les devises des pays les plus fragiles cités ci-dessus ont déjà baissé de 30% au cours des 3 dernières années. La crise pourrait être de courte durée.