La banque centrale américaine a donné peu d’indices sur l’évolution future de la politique monétaire. Toutefois, le ton légèrement hawkish du dernier communiqué a remis sur la table la possibilité d’une hausse des taux en septembre. Cela se jouera à 50/50. Pour l’instant, nous n’avons pas de conviction forte concernant cette échéance. Il est probable que la décision de la FED dépende étroitement des statistiques qui seront publiées pour les mois de juillet et d’août. Point crucial à retenir : la banque centrale a souligné la diminution des risques à court terme. En d’autres termes, les craintes évoquées à propos du Brexit étaient, manifestement, exagérées.
Les indicateurs macroéconomiques britanniques sont bons pour le T2 mais tout indique un changement brutal de tendance pour le T3 du fait de l’issue du référendum britannique de juin. Le marché continue de tabler sur une baisse des taux de 25 points de base par la Banque d’Angleterre le 4 août. Une telle décision est inévitable mais la banque centrale pourrait encore attendre avant d’agir. Comme à l’occasion de sa réunion du mois de juillet, la BoE pourrait faire faux bond au marché.
La Banque du Japon a déçu en se contentant de demi-mesures. Elle a annoncé une augmentation des rachats d’ETF, qui sont passés de 3300 à 6000 milliards de yens, et l’accès à des crédits en dollars US aux banques, reconnaissant ainsi implicitement qu’il y a un problème d’accès à la liquidité. Ces mesures restent marginales par rapport aux attentes du marché. Il n’est pas exclu que de nouvelles annonces fiscales soient faites en août afin de compléter le dispositif.