"Donald Trump focalise l’attention sur les marchés et instaure un climat d’incertitude autour de sa politique. La FED et les résultats d’entreprises en arrivent même à être relégués au second plan. Ses différentes décisions autour du commerce et de l’immigration sont très attendues. Le décret anti-immigration a inquiété et de grands groupes se sont prononcés contre. La loi Dodd-Franck est également dans le viseur de l’administration Trump. Pendant ce temps, les publications des résultats d’entreprises se poursuivent en Europe et aux Etats-Unis cette semaine. Aux Etats-Unis, les résultats sont pour le moment meilleurs que prévus alors qu’un peu plus de la moitié des sociétés ont déjà publié leurs résultats."
Les derniers faits marquants :
Les banques US ont tiré leur épingle du jeu vendredi, profitant de la volonté de Donald Trump d’alléger la loi Dodd-Frank, mise en place en 2010 suite à la crise boursière. Cette dernière avait pour but de diminuer le risque systémique des banques, de limiter les activités spéculatives et de mieux protéger le consommateur. Les exigences imposées à travers les « stress tests » devaient notamment permettre de diminuer les risques pour éviter une nouvelle crise financière. Donald Trump reproche notamment à ces lois de « pénaliser » l’économie américaine et souhaite donc une révision. Dans ce contexte, l’indice S&P sur les valeurs financières a tiré son épingle du jeu avec une progression de 1,99% vendredi. C’est ce secteur qui se montre d’ailleurs le plus performant depuis l’élection de Trump, porté donc par l’espoir d’un allègement de la règlementation.
Le rapport sur l’emploi reste contrasté. Le nombre de créations d’emplois est sorti meilleur qu’attendu mais la hausse des salaires reste très limitée. Hors ce dernier point reste un facteur crucial pour la FED dans sa démarche de hausse des taux. Rappelons que suite à la hausse du mois de Décembre, la FED s’était abstenue la semaine dernière. L’immigration et la politique commerciale de l’administration Trump vont rester deux sujets sensibles qui pourraient provoquer un moment de flottement du côté de Wall Street.
A noter également que vendredi dernier, l’agence de notation Fitch a maintenu ses notes de crédits pour l’Autriche (AA+) et le Portugal (BB+) avec une perspective stable.
Côté entreprises, la situation économique de Banco Popular (MC:POP) est inquiétante. Vendredi, cette dernière a annoncé une perte de 3,5 milliards d’euros, incluant 5,7 milliards d’euros de charges exceptionnelles. Les objectifs de la banque et son nouveau président seront tout particulièrement attendus.
A suivre aujourd'hui :
Cette semaine, c’est le bal des publications des résultats d’entreprises en France avec des poids lourds de la côte, et notamment le secteur bancaire. Klépierre (PA:LOIM) ouvrira le bal après la clôture des marchés.
La politique américaine devrait continuer à maintenir les investisseurs en alerte cette semaine. La politique commerciale reste un sujet majeur qui inquiète les investisseurs en raison du ton protectionniste du nouveau Président.
Côté macroéconomique, l’agenda restera peu étoffé. Seuls indicateurs du jour : les commandes industrielles allemandes pour le mois de décembre et l’indice Sentix de confiance des investisseurs en Zone Euro.