Libellée par coupure de 100.000 euros, l’obligation au coupon de 2,375% que l’équipementier automobile Faurecia (PA:EPED) s’engage à rembourser dans sept ans accuse un recul d’une dizaine de points. Elle se traite désormais à l’achat sous le pair à un cours indicatif de 93,50% du nominal.
Partant, le rendement annuel jusqu’à l’échéance se voit porté à 3,30%. Un niveau de rémunération à mettre en perspective avec le rating spéculatif « BB+ » attribué par Standard & Poor’s, lequel se situe donc à la limite de la catégorie des placements jugés de qualité solide par l’agence.
Cette baisse intervient alors que l’automobile est l’une des industries les plus touchées par les conséquences engendrées par le Coronavirus.
On pense par exemple à l’annulation de salon, mais aussi et surtout, aux craintes de ruptures de stocks sur certaines pièces détachées originaires de Chine. De quoi retarder potentiellement les livraisons, les réparations et la vente de voitures sur le vieux-Continent.
Un bénéfice net de 560 millions et un dividende en hausse
Les obligations émises par Faurecia (PA:EPED) n’ont donc pas pu bénéficier de l’annonce, la semaine passée, d’une solide performance en 2019, après année 2018 déjà record.
Indépendamment d’une conjoncture déjà difficile, sur fonds d’une baisse à deux chiffres des ventes en Chine l’année passée, Faurecia (PA:EPED) a vu son chiffre d’affaires annuel progressé de 1,4% sur un an à 17,8 milliards d’euros.
Le bénéfice net, impacté par l’accroissement de charges de restructuration visant à s’adapter à l’évolution défavorable du marché, ainsi que des coûts liés à l’intégration de Clarion Electronics (entreprise japonaise fabriquant des autoradios, des systèmes de navigation automobile et des systèmes embarqués), affiche quant à lui un repli de 16% à 560 millions d’euros.
Faurecia (PA:EPED) note que les prises de commandes ont atteint un record l’année passée, permettant de cumuler sur trois ans un volume de quelque 68 milliards d'euros.
Conforté par ces bons chiffres, le management proposera lors de l’assemblée générale des actionnaires une hausse du dividende de cinq cents à 1,30 euro.