« 7%, c’est un seuil, pas un détonateur »
Mark Carney, le gouverneur de la Banque d’Angleterre vient de déclarer qu’un taux de chômage proche de 7% est un scénario tout à fait envisageable pour 2014. Dans ce cas, la Banque centrale ne relèvera pas ses taux d’intérêt ; une manière déguisée pour justifier aux yeux des investisseurs la poursuite d’une politique particulièrement accommodante et visant à maintenir l’accès au crédit Outre-Manche. La phrase-clé de M. Carney que retiendront les opérateurs étant « Sept pour cent, c’est un seuil, pas un détonateur ». D’après la Banque d’Angleterre, ce « seuil » pourrait être touché dès le quatrième trimestre 2014, laissant une perspective de 12 à 18 mois, au minimum, de statu quo vis-à-vis de son actuelle politique de soutien à l’économie britannique.
Nouveau scandale pour une banque britannique !
Le 5 novembre, nous titrions « Le moustique et la Kalachnikov. Acte 2 »pour aborder un nouveau scandale majeur décapitant (littéralement) les grands desks Trading internationaux. Aujourd’hui, la Royal Bank of Scotland (ou « RBS ») semble à nouveau impliquée dans un scandale émergent ! En effet, la banque, détenue majoritairement par l’Etat britannique est mise en cause dans un violent rapport remis lundi dernier au gouvernement britannique. Lawrence Tomlinson, un homme d’affaires britannique multimillionnaire a rédigé en tant que conseiller ce rapport pour le ministère du Commerce. Il a évoqué hier auprès de la presse « Je me suis senti nauséeux en découvrant les pratiques de RBS ». La banque est littéralement accusée d’avoir systématiquement dupé un très grand nombre de ses clients professionnels pour entrainer en faillite leurs entreprises. La finalité de ces actions malveillantes est bien entendu … d’acheter à bon prix les actifs des sociétés ainsi sabordées. Le scandale est d’autant plus fort puisque RBS a été sauvée par l’argent public en 2008 et demeure sous perfusion financière étatique aujourd’hui encore. En somme, une banque « publique » (le terme n’est pas si abusif que cela) a coulé, et coule, d’après M. Tomlinson un grand nombre d’entreprises (pour certaines, parfaitement saines et viables) pour en racheter à bon prix certains actifs physiques ou mobiliers. A ce niveau-là, le vice ne semble plus avoir aucune limite…
Suisse : Le 12:1 est rejeté
Nous avons assez peu entendu parler de cette votation suisse. Et pourtant ! Si elle avait été concluante, une véritable révolution aurait été mise en route chez nos voisins helvétiques. Les Suisses ont en effet voté contre une initiative permettant de plafonner la rémunération du patronat. Ce plafond aurait était de douze fois le salaire le plus bas au sein de leurs entreprises. Rappelons que les écarts de revenus chez nos voisins suisses sont parmi les plus importants au monde. Au-delà de ce débat, légitime, ce qui semble avoir posé problème aux pro-12:1 est précisément ce ratio, relativement bas, de « douze fois le salaire minimum ». Les opérateurs boursiers traitant le CHF devraient donc évacuer cette zone de stress autour de cette votation, refusée par plus de 65% des votants. Rappelons néanmoins qu’en mars dernier, les Suisses avaient voté à 67% en faveur d’une votation interdisant les parachutes dorés au sein du patronat helvétique.
Ukraine : La pression de la rue VS la pression de Moscou !
Le gouvernement ukrainien doit actuellement gérer deux fronts majeurs et tout aussi explosifs. Nous révélions dans notre analyse du vendredi 22 novembre que l’Ukraine avait dû refuser un accord de libre-échange avec l’Union européenne suite aux pressions de Moscou. La réaction populaire fut immédiate : les manifestations de masse ne cessent de gagner en ampleur depuis cette décision historique, adoptant pour trame de fond un contexte renaissant de guerre froide. Dans le même temps, Moscou ne cesse d’accentuer sa pression. Pour preuve, Vladimir Poutine a commenté hier à l’occasion d’un sommet italo-russe à Trieste cette décision. Il a notamment déclaré qu’un accord entre l’UE et l’Ukraine aurait été une « trahison majeure » et que les commentaires des dirigeants européens étaient « acrimonieux ». Enfin, dernière citation forte de Vladimir Poutine sur ce sujet : « Aurions-nous dû consentir à étrangler des pans entiers de notre économie pour leur plaire ? ». A méditer.
Rappel de notre trame de fond
Les actualités pourraient se succéder sans trame de fond, mais le lecteur n’y aurait aucun intérêt. Cette cinquième partie de notre analyse est donc un espace de rappel de la trame de fond qui agite actuellement les marchés financiers. Les actualités secondaires ne manquent pas mais rappelons LE grand dossier du moment : la vice-présidente de la Réserve fédérale américaine (ou « Fed »), Janet Yellen, défend ouvertement et publiquement le maintien des injections massives de liquidités à hauteur de 85 milliards de dollars par mois. Ce dossier est réellement central pour les opérateurs boursiers puisqu’en ces temps de ralentissement annoncé de ce « QE3 », le plan de soutien de la Fed à l’économie américaine demeure le principal levier légitimant les rallyes haussiers que nous connaissons actuellement, notamment sur les indices boursiers occidentaux.
Lire aussi :
Les 5 actus du 26 novembre 2013
XTB France
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