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Il n'y a pas de guerre des changes ? Vraiment ?

Publié le 17/04/2015 15:21

Les nombreuses déclarations officielles visant à discréditer les débats sur la guerre des changes ne peuvent que nous mettre la puce à l'oreille. La politique des banques centrales est le principal facteur déterminant les cours de change. La directrice du Fonds monétaire international (FMI) a récemment écarté le concept de néo-protectionnisme (la terminologie liée à la guerre des changes semblant politiquement incorrecte). "On parle beaucoup de guerre des changes, or nous n'avons rien vu de tel. Il y a des inquiétudes liées aux monnaies, mais pas de guerre des changes", a assuré Christine Lagarde. Pourtant, à en juger par les actions des banques centrales, gérer les taux de change est aujourd'hui devenu le principal outil de la politique de relance économique. Les changements structurels qui auraient pu sortir les pays des conditions de dépression n'ayant pas été faits, les banquiers centraux se sont tournés vers la solution rapide de la manipulation des changes. Dans un contexte de croissance sous-optimale et d'inflation basse, une monnaie faible peut apporter une croissance des exportations et importer l'inflation, et ainsi offrir une reprise économique large, sous l'effet des créations d'emplois et des augmentations de salaires.

La guerre des changes actuelles a pour origine la réunion tenu par le G20 en 2009 où la théorie du rééquilibrage mondial a été lancée. Cette dernière suggère que les pays présentant un compte courant excédentaire grâce aux exportations devraient se tourner vers la croissance de la consommation, tandis que ceux accusant des déficits dus à la consommation devraient privilégier la croissance des exportations. Reste un problème : personne n'a expliqué comment opérer cette transition. Faute de changements structurels clés, dont les résultats peuvent être imprévisibles, la dévaluation compétitive offre une solution simple. Selon la théorie de l'anomalie de la parité des primes, une monnaie assortie d'attentes de taux d'intérêt élevés s'appréciera face une monnaie assortie d'attentes de taux d'intérêt plus bas. Notons que, toujours au plus fort de la crise financières, les banquiers centraux utilisaient déjà des outils permettant d'affaiblir leur monnaie. Il ne leur restait plus qu'à trouver d'autres instruments visant à réduire les attentes de taux d'intérêt. Depuis, nous avons vu la mise en œuvre des programmes d'assouplissement quantitatif et même l'adoption de taux d'intérêt négatifs. Les pays ont montré leur volonté d'abaisser les taux prématurément (sous le prétexte officiel de lutter contre les menaces déflationnistes), puis de permettre la dépréciation de la monnaie.

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Bien qu'il ait revêtu une connotation négative, le rééquilibrage mondial demeure un concept solide. Mme Lagarde a juste modifié le langage. "La consolidation fiscale doit être réalisée, et ce au rythme propre à chaque pays. Elle doit souvent aller de pair avec la politique monétaire. Nous avons assisté à la mise en place de politiques monétaires très accommodantes pour soutenir et contribuer à la consolidation fiscale", a-t-elle déclaré.

La phase actuelle de la guerre des monnaies n'a jamais été marquée par des déclarations ou gestes officiels, mais a plutôt pris la forme d'une guérilla. Le rapport semestriel du département du Trésor américain sur les politiques de change et économiques internationales a mis l'Europe en garde contre une dépendance excessive à une croissance axée sur les exportations. Ce commentaire montre clairement que la guerre des monnaies fait toujours rage. Les autorités américaines craignent à présent que la vigueur du dollar fasse dérailler la reprise économique et prennent des mesures stratégiques (mais subtiles) à cet égard. La dévaluation compétitive a donné d'excellents résultats dans la revitalisation de l'économie US, les différentes phases de QE ayant maintenu artificiellement la faiblesse du dollar (souvenez-vous de l'EURUSD à 1.5144). Aujourd'hui, la situation s'est renversée avec le lancement d'un QE par la BCE, qui déprécie la monnaie unique et stimule les exportations. Nous nous attendons à ce que la guérilla gagne en intensité à l'approche du premier relèvement des taux par la Fed en septembre et au fur et à mesure de la montée du dollar. Il est ironique de penser que la prochaine victime de cette guerre des changes inexistante pourrait être l'économie américaine.

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EURUSD La paire GBP/USD continue de rebondir. Une résistance se situe à 1,0888. Des supports horaires sont maintenant assurés par la ligne de tendance haussière (autour de 1,0641) et la barre des 1,0521 (plus bas du 13/04/2015). À plus long terme, le triangle symétrique favorise un autre mouvement de baisse vers la parité. Par conséquent, toute vigueur sera probablement temporaire de par sa nature. Une forte résistance se trouve à 1,1114 (plus bas du 05/03/2015). Des supports clés peuvent se situer à 1,0504 (plus bas du 21/03/2003) et à 1,0000 (support psychologique).

GBPUSD La paire GBP/USD continue de s'améliorer se rapproche désormais de la résistance clé des 1,4994. La paire peut rencontrer des supports horaires à 1,4813 et à 1,4701. Une autre résistance clé se trouve à 1,5137. À plus long terme, la cassure du support solide des 1,4814 ouvre la voie à un autre mouvement de baisse à moyen terme vers le support solide des 1,4231 (plus bas du 20/05/2010). Un autre support solide se trouve à 1,3503 (plus bas du 23/01/2009). La paire peut rencontrer une résistance clé à 1,5552 (plus haut du 26/02/2015).

USDJPY La paire USD/JPY s'est affaiblie et s'attaque désormais au support des 118,72. La paire peut rencontrer des résistances horaires à 199,75 et à 120,12 (plus haut intrajournalier). Un support clé se trouve à 118,18. Un biais haussier à long terme sera favorisé aussi longtemps que le support solide des 115,57 (plus bas du 16/12/2014) tiendra bon. Une progression graduelle vers la résistance majeure des 124,14 (plus haut du 22/06/2007) est favorisée. La paire peut rencontrer un support clé à 118,18 (plus bas du 16/02/2015), alors qu'une résistance clé se situe à 121,85 (voir aussi le canal baissier à long terme).

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USDCHF La paire USD/CHF a accentué sa chute et se rapproche désormais de la zone de support clé comprise entre 0,9491 et 0,9450 (voir aussi le retracement à 38,2%). Des résistances horaires sont assurées par le canal baissier (autour de 0,9683) et la barre des 0,9772 (plus haut du 15/04/2015). • À plus long terme, l'élan haussier de la paire USD/CHF a repris après la chute liée à la suppression du cours plancher de la paire EUR/CHF. Un test de la résistance solide des 1,0240 est probable. La paire peut rencontrer un support clé à 0,9450 (plus bas du 26/02/2015, voir aussi la moyenne mobile quotidienne à 200 jours).

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