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L'Hebdo économique - Revue des indicateurs économiques

Publié le 30/10/2012 08:41
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REVUE DES INDICATEURS ÉCONOMIQUESCanada –

Les ventes au détail ont augmenté de 0.3% en août, conformément au consensus. Elles ont progressé dans cinq des 11 sous-secteurs. Les ventes de pièces et véhicules automobiles ont fléchi de 0.2% après avoir bondi un mois plus tôt.
Hormis ce sous-secteur, les ventes des détaillants ont progressé de 0.4%, ce qui est également conforme au consensus, même si le chiffre du mois précédent a été revu à la hausse d’un dixième (+0.5%). En août, les ventes hors automobile ont été stimulées par la progression des ventes de boissons et aliments, d’essence, d’articles de sport et de marchandises générales, qui ont largement compensé la baisse des ventes de matériaux de construction, de meubles et mobilier de maison, de santé/soins personnels et de vêtements. Les gains globaux étaient entièrement attribuables à des hausses de prix puisque, en
termes réels, les ventes des détaillants ont en fait reculé de 0.3%. Cependant, après deux mois de données, les ventes au détail
progressent d’environ 2.6% en rythme annualisé au T3 (grâce aux forts volumes de juillet), après s’être contractées au T2. C’est une bonne nouvelle, qui donne à penser que la consommation a compensé dans une certaine mesure la faiblesse d’autres pans
de l’économie canadienne au T3. D’après l’Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail (EERH) au Canada, la rémunération hebdomadaire moyenne a gagné 0.4% en août, portant la progression annuelle à 3.6%. La moyenne hebdomadaire d’heures travaillées a augmenté de 0.3% en passant de 33 en juillet à 33.1, ce qui explique largement la hausse de la rémunération hebdomadaire moyenne en août. Les salaires canadiens ont continué de progresser à un bon rythme au T3 d’après l’enquête, ce qui explique en partie l’apparent rebond du commerce de détail ce trimestre.

L’Indice composite de prix de maison Teranet-Banque NationaleMC a gagné 3.6% d’une année à l’autre en septembre. Sur les 11 régions métropolitaines étudiées, les variations sur 12 mois varient largement de l’une à l’autre. Les gains les plus importants concernaient Halifax (+8.0%) et Toronto (+7.8%), alors que les prix ont baissé à Vancouver (-0.8%), Victoria (-1.0%) et Ottawa-Gatineau. Après correction des effets saisonniers, l’Indice composite est en hausse à un rythme annualisé de 0.6% entre juin et septembre, la plus faible progression trimestrielle depuis 2010.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, le PIB réel du Québec au prix de base a gagné 0.3% en juillet (Canada +0.2%). C’est la plus forte progression mensuelle depuis décembre. Le résultat de juillet était dû notamment à un bond de 2.1% de la production manufacturière. Les données du T1 et du T2 ont été révisées et révèlent une croissance un peu moins anémique qu’estimée précédemment – 0.7% annualisés au T1 (0.5% avant révision) et 1.0% au T2 (0.8% avant révision). Le rapport de juillet place le PIB du Québec en bonne voie pour une progression de 1.4% en rythme annuel au T3.

La Banque du Canada en a surpris beaucoup avec son penchant en faveur d’une hausse des taux qui établissait un lien explicite
entre la politique monétaire et les déséquilibres du secteur des ménages. Cependant, lors d’une conférence de presse suivant la
publication du RPM d’octobre, le gouverneur Carney a clarifié la politique de la Banque en matière de taux d’intérêt. Selon lui, la
nécessité d’un ajustement des taux d’intérêt est devenue moins imminente, mais, avec le temps, les taux sont plus susceptibles
d’augmenter qu’autre chose. En ce qui concerne le déséquilibre du secteur des ménages, il a indiqué que les efforts en matière de réglementation portaient fruit et que le recours à la politique monétaire interviendrait en dernier lieu. Pour le Canada, la BdC a
réduit ses prévisions de croissance pour le T3 2012 à 1.0% (contre 2.0% précédemment) tout en augmentant légèrement celles pour le T4 à 2.5% (2.3% auparavant). Ce deuxième semestre a été pire que ce qui avait été prévu dans le RPM de juillet, mais les prévisions pour 2012 n’en restent pas moins bonifiées d’un dixième à 2.2%, en raison de révisions de données historiques. La BdC a aussi haussé ses prévisions de croissance pour le premier semestre de 2013, en laissant celles du deuxième semestre et de 2014 sans grand changement. La croissance prévue du PIB s’établit donc à 2.3% en 2013 et 2.5% en 2014. Comme dans ses prévisions de juillet, l’inflation de base devrait atteindre 2% au milieu de 2013.

États-Unis – La première estimation de croissance du PIB au T3 s’établit à +2.0% annualisés (consensus +1.8%). Au troisième
trimestre, la demande intérieure a fortement progressé grâce aux dépenses de consommation, à l’investissement résidentiel et aux dépenses publiques, ces dernières contribuant à la croissance pour la première fois en neuf trimestres. Les investissements des entreprises ont freiné la croissance pour la première fois en six trimestres. Le commerce extérieur a également handicapé la
croissance malgré la baisse des importations (la première depuis le T1 2009), car les exportations étaient faibles. Cependant, grâce à la demande intérieure, les ventes finales, c.-à-d. le PIB excluant les stocks, ont progressé de 2.1%. Les stocks ont pesé sur la croissance un troisième trimestre consécutif. Le graphique suivant montre les contributions à la croissance du PIB au T3 par secteur.

Avec les résultats du T3, le PIB américain est maintenant supérieur de 2.2% aux niveaux antérieurs à la récession, ce qui contraste nettement avec la zone euro, où la production est inférieure de 2% au sommet de 2008. Les statistiques du T3 aux
États-Unis étaient légèrement meilleures que prévu, car les ventes finales étaient en nette hausse grâce à la contribution inattendue des dépenses publiques, stimulées par les dépenses militaires, qui cependant ne devraient pas se répéter dans les
trimestres à venir. L’accélération de la consommation et la contribution de la construction résidentielle au PIB (pour un sixième trimestre consécutif) étaient rassurantes. La consommation est probablement soutenue, malgré le marché de l’emploi anémique, par un faible endettement des ménages et l’effet de richesse positif de l’immobilier résidentiel.

Les investissements des entreprises étaient inhabituellement faibles, peut-être en partie à cause de l’incertitude entourant la
falaise budgétaire. La baisse des nouvelles commandes présage d’un autre trimestre faible pour les dépenses d’investissement au T4. La demande d’exportations a ralenti, conjointement à l’affaiblissement de l’économie mondiale, et le commerce extérieur a donc freiné la croissance. L’économie mondiale restant frileuse au début du T4 (si l’on en croit l’indice PMI d’octobre), il ne faut probablement pas s’attendre à un vif rebond du commerce extérieur. L’effet encore négatif des stocks profite à la production future, même si nous ne savons pas encore si la reconstitution des stocks s’observera bientôt en raison des difficultés qui attendent le T4, comme nous l’avons déjà indiqué. Nous nous attendons à ce que la croissance repasse en dessous de 2% au T4. Pour le moment cependant, le PIB du T3 sera certainement bien accueilli puisque les ventes finales sont honorables et que les stocks ont freiné la croissance.

Les ventes de maisons neuves aux États-Unis ont progressé de 5.7% à 389K en septembre (368K après révision à la baisse le
mois précédent), dépassant largement le consensus. La moyenne sur trois mois a continué sa progression, atteignant 377K, son meilleur résultat depuis avril 2010. Le délai d’écoulement du parc de maisons neuves a chuté à 4.5 mois, au plus bas depuis 2005. Le prix moyen des maisons neuves a légèrement baissé pour se stabiliser à $242,400, après la forte progression d’août. La tendance générale des ventes (moyenne sur 3 mois) est une nouvelle preuve que le marché de l’immobilier américain est en
hausse. La faiblesse des stocks révèle un potentiel de hausse des mises en chantier (qui ont culminé sur 4 ans en septembre). Cela explique pourquoi l’indice de confiance des constructeurs NAHB atteint maintenant 41, son record en plus de six ans.

Les commandes de biens durables ont progressé de 9.9% en septembre, au-delà du consensus, sans pour autant compenser
la chute de 13.1% du mois précédent. En septembre, l’augmentation des commandes était portée par les commandes d’avions militaires et civils. Les commandes de transports ont bondi de 31.7% (après une baisse de 33.7% le mois précédent), même si les commandes de véhicules et pièces automobiles ont baissé à nouveau après une chute vertigineuse le mois précédent. Les commandes hors transports ont gagné 2%, même si les commandes de biens d’équipement civils hors aéronautique, qui présagent des dépenses d’investissement futures, ont stagné au cours du mois. Les livraisons totales de biens durables ont progressé de 0.8% en général, mais celles de biens d’équipement civils hors aéronautique ont reculé une troisième fois de suite, de 0.3%.

On attendait peu de nouveautés de la réunion de fixation des taux du FOMC en octobre. Les prévisions économiques de ses
membres avaient été ajustées seulement un mois et demi auparavant. Les indicateurs économiques publiés depuis révèlent
que l’économie américaine a continué de croître à un rythme modéré ces derniers mois, les dépenses des ménages progressant un peu plus vite que ce que les membres avaient prévu. Le FOMC s’inquiète cependant toujours du fait que, sans
un assouplissement de la politique monétaire suffisant, la croissance économique ne soit pas assez dynamique pour améliorer durablement les conditions du marché du travail. La Fed a donc l’intention de mettre à exécution ses initiatives de politique monétaire annoncées lors de ses dernières réunions (Opération Twist et DQ3). La Fed a aussi réitéré ses prévisions concernant le taux des fonds fédéraux, dont elle s’attend à ce qu’ils restent « exceptionnellement bas » au moins jusqu’au milieu de 2015.

L’indice du moral des consommateurs Thomson Reuters/Université du Michigan d’octobre a été revu à la baisse de 83.1 (chiffre préliminaire) à 82.6. Il était de 78.3 en septembre.

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