L'optimisme de la BCE soulage les marchés européens avant les grandes réunions internationales
MARCHÉS ACTIONS
Les principales places actions ont engrangé du terrain hier, profitant notamment d’une réunion de la BCE sans réel surprise qui a réaffirmé sa politique monétaire et d’un rebond des cours du pétrole. La BCE a en effet déclaré vouloir maintenir son programme de rachats d’actifs dans la zone euro jusqu’en Septembre 2016 pour un montant global de 1 000 milliards d’euros. La BCE s’est également montrée satisfaite des premiers résultats. Le CAC 40 a fini la séance en hausse de 0.70% à 5 254.35 points, le Dax de 0.03% à 12 231.34 points et le Footsie de 0.30% à 7 096.78 points.
La situation autour de la dette grecque reste toujours préoccupante. Standard and Poor’s a baissé la note de la dette grecque à CCC+ avec une perspective négative. De plus, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble a précisé que les différents partis étaient encore loin d’un accord, alors que l’on s’approche rapidement d’une date butoir. Standard and Poor’s précise même que la Grèce pourrait se retrouver en situation critique dès le 12 mai si le pays rembourse le FMI.
De son côté, Wall Street a notamment profité du rebond du pétrole et donc du gain de son compartiment énergétique, ainsi que des meilleurs résultats d’entreprises que prévu pour grappiller du terrain. Le Dow Jones a progressé de 0.42% à 18 112.61 points, le S&P500 de 0.51% à 2 106.63 points et le Nasdaq de 0.68% à 5 011.02 points. On notera que les bancaires sont tout particulièrement à l’honneur pour le moment, surperformant les attentes.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a grappillé 0.08% à 19 885.77 points, même si les valeurs exportatrices ont souffert de la hausse du Yen. Les places européennes sont attendues en ordre dispersé à l’ouverture.
FOREX
Les cours de la monnaie unique ont été bousculés hier par la conférence de presse du président de la Banque centrale européenne. Sans surprise, l’institution a décidé de maintenir inchangé son principal taux directeur. Mario Draghi s’est montré confiant sur l’efficacité des mesures proposées par la Banque Centrale pour relancer l’économie et anticipe pour les prochains mois une accélération de la reprise économique de la zone euro. Le président a également confirmé qu’il maintiendrait les mesures actuelles tant que l’objectif d’un taux d’inflation proche de 2% ne sera pas atteint. Le FMI a de son côté revu ses prévisions économiques pour la zone euro sur 2015 et 2016 avec une croissance qui devrai atteindre respectivement 1,5% cette année et 1,6% l’année prochaine.
Coté indicateurs économiques, les derniers indicateurs en provenance de la zone euro sont satisfaisants à l’image du marché automobile qui affiche une progression de 10,8% des immatriculations de voitures neuves pour le mois de mars, soit la plus forte hausse depuis un an.
Le billet vert de son coté, souffre d’indicateurs décevants comme l’activité manufacturière de la région de New York qui enregistre une forte baisse sur le mois d’avril pour repasser dans le rouge. La production industrielle a reculé de 0,6% le mois dernier soit sa plus forte contraction depuis plus de deux ans et demi.
Concernant la Grèce, Mario Draghi excluait pour sa part le scénario d’un défaut du pays. Néanmoins les négociations peinent à aboutir entre les principaux acteurs du dossier grec Ce matin, la monnaie unique s’échange pour 1,0656 dollar face au billet vert après être repassée brièvement au-dessus de la barre des 1,07 dans la nuit. L’euro atteint 0,7192 pence contre la devise britannique alors que le dollar américain se négocie pour 1,4819 dollar face à la devise britannique. La devise nippone reste forte face à ses principales contreparties pour s’échanger à 119,39 yens face au dollar américain et 127,32 yens contre l’euro.
Aujourd’hui les investisseurs suivront de près les publications aux Etats-Unis avec les inscriptions aux allocations, l’indice de la Fed de Philadelphie ou encore les mises en chantier.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le pétrole a rebondi largement hier en raison des spéculations sur un ralentissement de la production du schiste américain.
Le contrat de mai sur le WTI était en légère baisse de 6 centimes ce matin alors que celui-ci avait augmenté de $3.10 à $56.39 hier. Le volume total était d’environ 41% inférieur à la moyenne des 100 jours. Les prix sont maintenant en hausse de 5.7% sur 2015. Le contrat de juin sur le Brent lui gagnait 17 centimes à $63.15 le baril. Le contrat de mai a expiré mercredi après avoir progressé de $1.89 à $60.32. La prime entre les deux barils était de $5.55.
Le prix des contrats se stabilisaient ce matin après un gain de 5.8% hier. La production de brut a baissé de 20 000 barils par jour à 9.4 millions la semaine dernière. Les données de l’EIA montrent une contraction de l’offre du pétrole de schiste. La baisse du nombre d’appareils de forage en activité a conduit à une baisse de production du gaz de schiste.
Les cours de l'or noir ont également été soutenus par l'annonce d'une hausse plus modérée que prévue des stocks de pétrole aux Etats-Unis la semaine dernière. Les stocks de brut ont augmenté de 1.29 millions de barils la semaine dernière à 483.7 millions alors qu’une hausse de 3.6 millions était attendue.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a rassuré les puissances mondiales hier en affirmant qu’un accord nucléaire avec l’Iran serait examiné au congrès.
Sur les métaux précieux, l’once d’or est repassée au-dessus du seuil symbolique des $1200 avec un dollar plus faible et la publication de la production industrielle américaine en baisse.