MARCHÉS ACTIONS
L’indice phare parisien a fortement reculé hier. En effet, l’aversion pour le risque des investisseurs a fortement impacté le CAC 40 qui s’est adjugé à 4 428,51 points, soit une baisse de 3,42% dans un volume d’échanges de 4,7 milliards d’euros. Ce trend baissier généralisé sur les principales places européennes découle du scandale Volkswagen (XETRA:VOWG) qui ne cesse de s’amplifier depuis les premières révélations communiquées vendredi dernier. En effet, hier, le groupe a reconnu l’installation frauduleuse du logiciel qui permettait de tromper les contrôles anti-pollution sur 11 millions de véhicules dans le monde.
A l’instar du CAC 40, l’Eurostoxx et le Footsie ont cédé respectivement 3,41% et 2,83%. L’indice allemand a été également fortement impacté par le scandale du géant automobile et a terminé à 9 570,66 points, soit une baisse de 3,80%.
Les principaux indices américains ont tout autant souffert du manque d’appétit pour le risque des investisseurs. En effet, le Dow Jones s’est déprécié de 1,09% à 16 330,47 points et le S&P500 de 1,23% à 1 942,74 points. Les opérateurs de marché gardent en tête l’éventualité d’un relèvement des taux de la Fed qui pourrait intervenir dès le mois d’octobre. Ces incertitudes pèsent une nouvelle fois sur l’orientation des marchés.
La morosité des investisseurs s’est accentuée avec la publication, ce matin, du PMI en Chine qui est ressorti à 47 points. Ce résultat particulièrement bas, n’a pas été atteint depuis le mois de mars 2009 et met une nouvelle fois au premier plan la fragilité d’une des premières économies mondiales.
FOREX
La monnaie unique européenne recule face à sa principale contrepartie le billet vert, pénalisée par un possible relèvement des taux par la Réserve fédérale américaine d’ici la fin de l’année. Plusieurs responsables de la Fed penchent pour un relèvement des taux très prochainement. Le président de l’antenne régionale de la Fed d’Atlanta, Dennis Lockhart est persuadé que les taux devraient être augmentés d’ici la fin de l’année en dépit des récentes agitations en provenance de la Chine. On notera que l’activité manufacturière chinoise a enregistré un net recul sur le mois de septembre avec un indice PMI des directeurs d’achats qui est tombé à 47,0 contre 47,3 au mois d’août, un plus bas depuis six ans et demi.
D’après les dernières estimations de l’agence Reuters, la probabilité que la Réserve fédérale augmente ses taux directeurs en décembre est de 60% selon les économistes interrogés. Les investisseurs ont digéré la dernière décision de la Fed de maintenir ses taux inchangés et se tournent désormais vers les prochaines annonces des banquiers centraux. Le Président de la BCE tiendra notamment un discours aujourd’hui au Parlement européen qui devrait donner plus d’éléments sur le programme d’assouplissement monétaire mené par l’institution.
Dans ce contexte, la monnaie unique atteint 1,1123 dollar ce matin contre le billet vert et s’échange pour 0,7250 pence contre la devise britannique. Face à la devise nippone un euro se traite pour 133,50 yens et le dollar américain se négocie pour 120 yens.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le pétrole a connu une séance agitée hier. Le baril de brut perdait près de 3,5% jusqu’à 20h pour enfin se reprendre aux alentours de 21h. Le baril de brut a clôturé en baisse de 1,28% à 46,36 dollars.
Ce matin, les deux barils évoluent en territoire positif. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future novembre «Light Sweet Crude » est en très légère hausse de 0,08% à 46,40$. A Londres, le Brent de la mer du Nord, même échéance, s’adjuge 0,17% à 49,00$. Le spread entre les deux barils s’élève à 2,60$.
Plusieurs données économiques sont venues impacter les cours du pétrole cette nuit. Tout d’about l’API, un organisme privé américain, a publié une première prévision des stocks de brut. Ceux-ci se sont révélés en baisse de 3,7 millions de barils. Cependant les chiffres officiels qui détermineront le niveau des stocks seront publiés pendant la séance à Wall-Street, cet après-midi à 16h30, heure de Paris. Les analystes anticipent une légère baisse de 500 000 barils. Ces premières estimations des stocks de brut permettront de savoir si la fermeture des puits de pétrole, la semaine dernière sur le territoire américain, a impacté les stocks. Cette nuit, un indicateur chinois est venu une fois de plus noircir le tableau. Le PMI manufacturier est ressorti à 47 contre une anticipation de 47,5. Cette statistique montre clairement une faiblesse de ce secteur et donc une baisse probable de la demande de pétrole dans les prochaines semaines.
Le retour de la volatilité sur les marchés ne permet pas à l’or de tenir le cap des 1 140$ l’once atteint en fin de semaine dernière. Après avoir perdu, hier, 0,76%, le métal jaune est en légère hausse de 0,05% à 1 125$ l’once à 8h30. L’argent a connu une chute plus importante de 3% et perd actuellement 0,11% à 14,74$ l’once. Enfin le cuivre n’est pas épargné par la baisse des métaux, le ralentissement chinois associé au scandale Volkswagen fait chuter de 3,5% le cuivre à 2,297$. En effet, l’industrie automobile est l’un des secteurs les plus consommateurs de métaux.