FoxyTradingClub -La mode habillant les papiers de presse en est donc à énumérer les divers pics inédits alignés par Wall Street pendant que les commentaires fusent sur le "pourquoi du comment" de ces plafonds. Qu'importe la planche à billets de Bernanke (instrument adoubé sans concessions récemment par Yellen, la vice-présidente de la Fed d'ailleurs), pourvu que le trading sur Dow Jones ressente l'ivresse vertigineuse issue des scores des 30 valeurs industrielles du floor !! Ainsi, la grande place américaine toise la communauté financière et surtout les stratèges incrédules face aux exploits de l'indice new-yorkais en se pavanant sur des sommets historiques au moment où la dette de l'oncle Sam menace le bon fonctionnement de l'état fédéral (cette nuit, la chambre des Représentants du Congrès a voté la prolongation du financement fédéral jusque fin septembre prochain)...
En ces circonstances d'euphorie mêlée à de l'impertinence certaine, la bourse de Paris s'astreint à suivre à sa manière le rythme haussier imprimé par le marché directeur d'outre-Atlantique. Néanmoins, le cac40 semble marquer le pas selon ce que dans notre analyse bourse nous relations la veille : à savoir, sous 3780, un reflux probable pour un mouvement de consolidation intraday de bon aloi en direction des 3750 voire 3720. Toutefois, compte tenu de la réunion de la BCE ce jeudi, il appert que nous devrions connaître du day trading empreint de volatilité puisque Draghi devrait évoquer la situation délicate de l'Italie où règne un parfum d'anarchie dans les travées du pouvoir sur l'autel d'élections législatives ayant données les coudées franches aux bulletins protestataires à l'encontre de l'austérité imposée par Bruxelles. Bien que la signature de Rome sur le marché obligataire soit plutôt bien traitée, si d'aventure la troisième économie du bloc des 17 venait à réclamer une aide par le programme de rachats de titres souverains (OMT), la BCE voudrait assurément avant de déclencher un tel soutien que la périphérique continue ses mesures d'apurement de ses dettes ; idée battue en brèche par les urnes dernièrement ! S'agissant de la politique monétaire en zone euro, quelques observateurs jettent le trouble de surcroît sur le niveau du refi : le taux directeur attendu inchangé a du plomb dans l'aile a priori étant donné une croissance peinant à recouvrer du tonus en zone euro ; une inflation sous le seuil imparti par l'institution de Francfort est à même de pousser le Transalpin à desserrer le loyer de l'argent in fine. Il est de facto probable que durant la conférence de presse, l'édile de l'institut d'émission ne prépare l'assistance à une future baisse du refi. D'aucuns estiment même que nous pourrions voir le curseur à 0.5% dès aujourd'hui... Ce qui constituerait une surprise.
Au réveil, l'Asie notait l'ultime représentation de Shirakawa à la tête de la Banque du Japon. La BoJ était donc en roue libre à cet égard sans modifier quoi que ce soit sur ses intentions. Le prochain patron de l'institution tokyoïte, Kuroda vraisemblablement, aura à coeur de relancer la croissance au Pays du soleil levant par la reflation et autres mesures ultra-accommodantes dont pâtira le yen. Le nikkei a revu en session de trading les 12000 points, palier plus tâté depuis septembre 2008. Kabuto-Cho clôture en hausse de 0.3%. Hong-Kong et Shanghai rétrocèdent 0.2% et 1% respectivement. Sur le marché des changes, l'euro dollar patiente avant la BCE autour du 1.3000. L'or s'affirme sous 1600 dollars l'once désormais (1584$).
Techniquement, nous augurons que la bourse en direct du palais Brongniart est sous l'emprise de prises de profit, malgré une "couverture en nuage noir" entre mardi et hier incapable de se dessiner sur le planisphère graphique du panier phare des actions tricolores. Rappelons notre étude visant à émettre un avis sceptique sur l'ascension du cac40 durant cette séquence hebdomadaire avec un trou de cotation laissé en fenêtre ouverte entre 3720 et 3735. Dans ces conditions, sous les 3780, nous supposons qu'un throwback dans le giron du fossé est en préparation. Enfin, les volumes assez chétifs n'avalisent pas réellement la solidité de la dynamique positive. Trading prescrit de 3790 à 3750 et en extension 3720. Attention aux nombreux rendez-vous sur l'agenda macroéconomique.
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