Le DXY se traite à 80.42, légèrement sous son plus haut de mai, tandis que le S&P 500 a inscrit un nouveau record. La recherche de rendement fonctionne à plein régime. Aux Etats-Unis, de nombreux pessimistes considèrent que le récent ralentissement économique du pays n'est pas dû qu'à un hiver rigoureux. Cependant, le point de vue de la Fed (et le nôtre), selon lequel les distorsions sont passagères, semble justifié par le redressement graduel des données. Les commandes de biens durables ont augmenté de 0.8% m/m en avril (nettement plus que le -0.7% de consensus). La hausse surprise provient des commandes hors défense qui ont moins baissé que prévu. Le rapport fait également apparaître la stabilité de l'investissement des entreprises et un léger recul des expéditions et des commandes "core", ce qui laisse entrevoir un PIB solide de 3.0% au deuxième trimestre. Sur le front de l'immobilier, les prix des logements ont cru de 0.7% m/m, contre 0.5% de consensus, tandis que l'indice 20-City S&P/Case-Shiller a grimpé de 1.24% m/m en mars, contre 0.7% attendu. Malgré le ralentissement du rythme de l'appréciation des prix, la tendance reste haussière et les chiffres devraient atténuer les craintes d'un gel du marché immobilier.
Enfin, l'indice de confiance du Conference Board est ressorti en ligne avec le consensus à 83.0 en mai, après 81.7 en avril (révisé depuis 82.3). La sous-composante de l'emploi s'est établie à -18.8 contre -19.8, conformément à l'amélioration du marché du travail. Le PIB du premier trimestre attendu jeudi témoignera sans doute de la première contraction de l'économie américaine en trois ans. Il devrait être révisé à -0.5%, contre -0.1% initialement. Les baissiers du dollar en profiteront certainement pour annoncer la fin de la reprise américaine et la poursuite du QE à l'infini. En réalité, la décélération des dépenses d'équipement et l'augmentation des stocks correspondent aux conditions météorologiques difficiles de l'hiver dernier, et les indicateurs avancés montrent clairement qu'il s'agit d'un creux de courte durée. En l'absence d'unetendance durable indiquée par les données, la Fed restera sur la voie du resserrement et nous maintenons notre prévision d'une forte poussée du billet vert à moyen terme.
Croissance suisse solide
Les chiffres suisses montrent que la croissance continue de s'améliorer : s'il est légèrement inférieur au 0.6% attendu,le PIB T1 a tout de même progressé de 0.5%, contre 0.2% au quatrième trimestre 2013. L'accélération est essentiellement due aux exportations, avec une contribution conséquente des composantes consommation privée et investissements. Ces données de bonne facture rendront difficile à la BNS de suivre la BCE à la baisse et devraient se traduire par un recul de l'EUR/CHF. Elles n'ont toutefois pas eu d'impact sur le franc aujourd'hui, ce qui place le KoF attendu vendredi au centre de l'attention.
EUR/USD L'EUR/USD consolide près du support solide des 1,3643 (voir aussi la moyenne mobile quotidienne à 200 jours). Il convient de surveiller la plage horizontale horaire comprise entre 1,3619 et 1,3669 (plus haut du 27/05/2014). Un biais baissier restera favorisé aussi longtemps les cours resteront au-dessous de la résistance des 1,3734 (plus haut du 19/05/2014). Un autre support se trouve à 1,3562 (plus bas du 12/02/2014). À long terme, la cassure du coin haussier à long terme (voir aussi le support des 1,3673) indique une détérioration claire de la structure technique. Nous anticipons une nouvelle baisse progressive vers le support des 1,3477 (plus bas du 03/02/2014). Une nette cassure du support clé à 1,3643 (plus bas du 27/02/2014) confirmerait un tel scénario.
GBP/USD La paire GBP/USD s'affaiblit et se rapproche actuellement du support suggéré par le canal haussier à long terme (autour de 1,6767). Une cassure de ces niveaux favoriserait un nouvel élan baissier à l'image de celui intervenu entre 1,6996 et 1,6732. D'autres supports se trouvent à 1,6732 (plus bas du 12/05/2014) et à 1,6661. La paire peut rencontrer des résistances horaires à 1,6882 (plus haut du 27/05/2014, voir aussi la ligne de tendance baissière) et à 1,6921. À long terme, une cassure du canal haussier confirmerait une grande phase de correction. Cependant, un biais haussier restera favorisé aussi longtemps que le support des 1,6661 (plus bas du 15/04/2014) tiendra bon. Une résistance majeure se trouve à 1,7043 (plus haut du 05/08/2009).
USD/JPY L'USD/JPY a testé avec succès le support solide des 100,76. Une cassure de la zone de résistance définie par la ligne de tendance baissière et la barre des 102,36 (plus haut du 13/05/2014) est nécessaire pour suggérer quelque chose de plus qu'un rebond à court terme. La paire peut rencontrer des supports horaires à 101,60 (plus bas du 23/05/2014) et à 101,35. À long terme, un biais haussier sera favorisé aussi longtemps que le support clé des 99,57 (plus bas du 19/11/2013) tiendra bon. Il convient de surveiller la zone de support assurée par la moyenne mobile quotidienne à 200 jours (autour de 101,26) et la barre des 100,76 (plus bas du 04/02/2014). Une résistance majeure se trouve à 110,66 (plus haut du 15/08/2008).
USD/CHF L'USD/CHF a enregistré une clôture journalière au-dessus de la résistance des 0,8953 hier, confirmant la persistance de l'intérêt acheteur. Un biais haussier à court terme sera favorisé aussi longtemps que le support des 0,8883 (plus bas du 15/05/2014) tiendra bon. Une autre résistance se trouve à 0,9038 (plus haut du 12/02/2014), alors que la paire peut trouver un premier support à 0,8924 (plus bas du 22/05/2014). Dans une perspective de plus long terme, les nouveaux sommets atteints au-dessus de la résistance clé à 0,8953 suggèrent la fin de la grande phase de correction en place depuis le niveau des 0,9972 (24/07/2012). Une nouvelle progression graduelle à moyen terme vers la résistance solide des 0,9156 (plus haut du 21/01/14) est favorisée.