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Le marché américain donne la tendance...sell-off?

Publié le 12/04/2014 10:57
Mis à jour le 09/07/2023 12:32
Le marché américain donne la tendance… à la baisse !

Il y a une semaine, Wall Street annonçait déjà la tendance. Le vendredi 04 avril, les marchés avaient clôturé la semaine en lançant des signaux inquiétants. Les investisseurs semblaient s’interroger sur les niveaux de valorisation. Ce qui avait donné lieu à des prises de bénéfices importantes, notamment sur les valeurs du Nasdaq, ce dernier cédant 2.6% la veille du weekend.

En réalité, le mouvement de baisse du Nasdaq, tiré par le secteur des biotechnologies, était perceptible depuis début mars (-8%). Le Nasdaq Composite perd 3.1% cette semaine, passant sous le prix psychologique des 4000 $ et alignant 5 semaines de baisses.

Aujourd’hui, vendredi 11, l’onde de choc a ébranlé les marchés asiatiques, le Nikkei cède 2,4 % en clôture, à un plus bas depuis six mois, après 5 jours sur 5 dans le rouge et une performance hebdomadaire négative de -7.33%. Pour Paris, c’est une baisse de 2.65% sur la semaine.

Alors que la saison des résultats débute aux Etats Unis, les investisseurs manifestent des doutes sur la croissance mondiale. Le FMI avait émis des réserves sur cette dernière et exhortait les banques centrales à une plus grande coopération.

Un enjeu perceptible dès janvier…

Début janvier, j’écrivais qu’au-delà de la reprise économique mondiale, ce sont les niveaux atteints par les marchés actions qui pourraient être remis en cause, en d’autres termes, déclencher une grande vague de correction des indices. Si les entreprises ne délivrent pas, les niveaux de price (PER) seront considérés comme surévalués et définitivement dopés aux liquidités monétaires.

Car depuis 2008, la demande est alimentée par des liquidités abondantes, ce qui explique le prix des actifs qui est le résultat d’une demande bien supérieure à l’offre.

L'enjeu est désormais de voir si l'amélioration de la conjoncture (se traduisant dans les résultats d'entreprises), prendra le relais de la réduction progressive des interventions de la banque centrale américaine (Fed).

Pour prendre la mesure des grandes masses en actions sur les marchés, il faut se rappeler ce qu’on entend par réduction des interventions de la Fed. Pour la Fed, c’est plus de 3.800 Mds $ injectés depuis 2008, par des interventions mensuelles de 85 Mds $. Pour avoir un ordre d’idée de l’impact que représente un retrait de ces liquidités, il faut garder à l’esprit que ces dernières représentent 35 fois les volumes de transaction journalière sur les bourses mondiales (110 Mds $), c’est 6% de la capitalisation boursière mondiale (60.000 Mds $) et c’est presque 2% du total des actifs sous gestion dans le monde (199.000 Mds $). On se souvient encore, de la façon dont les pays émergents ont été déstabilisés le 22 mai dernier, lorsque Ben Bernanke annonçait, au monde, la réduction prochaine de ses injections de dollar, entraînant un vaste mouvement de réallocation d’actifs sur les marchés (évalué à plusieurs milliards de dollars).

En termes de timing, la présidente de la Fed, Janet Yellen, avait déclaré que le relèvement des taux d’intérêt pourrait avoir lieu six mois après la fin du programme d’achats d’actifs (« tapering »), soit théoriquement à partir du deuxième trimestre 2015.

Finalement, le voile se lève progressivement.

Il est vrai que les impacts économiques du « tapering » américains étaient (et son toujours) difficilement quantifiables. Nous pouvons cité à nouveau la Directrice Générale du FMI, Christine Lagarde, lorsqu’elle exprimait à Jackson Hole, l’été dernier, qu’avec les politiques monétaires non conventionnelles, nous naviguions en territoire inconnu, et tout comme leur lancement, la fin (de ces mesures) nous amènera sur un territoire tout aussi inconnu».

Cependant, le premier impact constaté est une dégradation de la situation économique et financière des pays émergents. Selon le dernier rapport de stabilité financière du Fonds monétaire international, les économies émergentes deviennent plus sensibles aux conditions financières mondiales. Ce qui a amené le FMI, confronté à la fin prochaine des interventions de la Fed, à prôner pour une plus grande coopération entre les autorités monétaires de la planète, et jusqu’à exhorter la BCE à un assouplissement monétaire. A ce titre, la Banque Mondiale précise, parmi les points marquants de son analyse, que « l’atténuation des mesures de relance monétaire aux Etats-Unis pourrait compliquer la reprise de l’économie mondiale

Le deuxième impact est sur la psychologie des investisseurs. Quand ils doutent sur la croissance mondiale et sur le resserrement des taux d'intérêt, le réflexe, est de prendre leurs bénéfices, vendre les actifs risqués et de trouver des valeurs moins exposées et moins chères.

Le troisième impact que révèle la situation actuelle, touche à la spéculation. Dans un environnement de taux bas dans les pays développés, et une abondance de liquidités, les conditions sont réunies pour chercher de la performance tout en repoussant les limites de la gestion du risque. Ce qui a favorisé l’instabilité des flux de portefeuille vers les marchés émergents. Mais le plus grave est que des fonds spéculatifs et des investisseurs attirés par le fort potentiel des sociétés technologiques (Tesla, Netflix, Facebook ou Amazon), ont utilisé beaucoup d’effets de levier en empruntant, accentuant d’autant plus le mouvement de baisse actuel sur le Nasdaq. La hausse prochaine des taux ou un retour à la réalité sur ces valorisations pourraient entrainer un sell-off beaucoup vertigineux.

A lire : « Brèves histoires de l’euphorie financière »

Ce plongeon est donc le résultat d’un ensemble de facteurs : la fin des injections de liquidités par la Fed, les doutes sur la croissance économique mondiale, les tensions géopolitiques et les mouvements de liquidations des positions spéculatives… Jusqu’où cela nous mènera-t-il ?

A méditer, aux Etats Unis, 80% des introductions en bourse durant le 1er trimestre de cette année, a concerné des sociétés en perte.

John Kenneth Galbraith, célèbre professeur de Harvard, dans « Brèves histoires de l’euphorie financière » analyse les dénominateurs communs des crises passées. Pour lui, les causes fondamentales d’un krach sont à rechercher dans cette frénésie spéculative, favorisée par un excès d'optimisme et de confiance (un aveuglement au désastre), et notamment par les achats à la marge. Un véritable mouvement de foule tel que décrit par Gustave Lebon.

Pour la semaine prochaine…

Le calendrier économique sera riche malgré une semaine de 4 jours. Pour la zone euro, seront connus, la production industrielle, l’enquête ZEW pour l’Allemagne, mais surtout l’Indice des Prix à la Consommation (IPC).
Du côté des Etats Unis, les ventes de détail ouvriront le bal, suivit de l’Inflation (IPC), les chiffres sur l’immobilier américain, le livre beige de la Fed, l’emploi.

L’EUR/USD continue son ascension vers les 1,4. D’une part la faiblesse du dollar est analysée comme la déception du marché de ne pas avoir retrouvé dans les minutes du dernier FOMC la possibilité d’une hausse des taux d'intérêt aux États-Unis au premier semestre 2015. Un mouvement accentué par la baisse des taux long américains. D’autre part, la hausse de l’euro trouve, semble-t-il, son élan dans l’absence de mesure (et non de décision) en faveur d’un programme d’assouplissement monétaire en zone euro.

Il y aura, enfin, l’IPC et surtout le PIB pour mars de la République Populaire de Chine, dont le « Peg » dessine un double bottom en weekly. Le pays souffre ces derniers mois d'un net ralentissement de l'activité manufacturière et d’un fort et inattendu recul des exportations et des importations.

A ce titre, il serait intéressant de voir du côté des « Monnaie matière première » des opportunités de performance.

Opportunité de trading sur l’Aussie…

Le rallye sur l’AUD devient de plus en plus spéculatif. Les fondamentaux économiques sont déjà pricés, et à 0.94 contre l’USD, soit son plus haut depuis novembre dernier, toute appréciation supplémentaire sera très probablement le fait de spéculation sur la paire. « Monnaie matière première » fortement corrélée aux métaux (cuivre, zinc, étain, plomb, uranium) et denrées alimentaires, la conjoncture économique devrait caper sa hausse actuelle.
Son principal partenaire commercial, la Chine, marque le pas. Ce dernier a enregistré en 2013 une croissance économique de 7,7%, reproduisant sa performance de 2012 (la plus faible depuis 13 ans), et souffre ces derniers mois d'un net ralentissement de l'activité manufacturière et d’un fort et inattendu recul des exportations et des importations.
Graphiquement à long terme, la paire évolue dans un canal baissier depuis avril 2013, avec une configuration selon la loi de Dow qui confirme cette tendance.
Malgré un ETE inversée, la sortie à la hausse devrait s’essouffler. Cette hausse est alimentée par les bons chiffres sur le front de la macroéconomie (Chômage, balance commerciale, PIB et un taux directeur à 2.5%) et devrait s’essouffler compte tenu de la conjoncture économique mondiale.
Au-delà de 0.9526, le mouvement est spéculatif et rester en retrait est la meilleure défense au regard de la volatilité intraday de la paire qui est de 79 pips depuis le début de l’année.
Sous 0.93 (61.8% du retracement de la baisse 23oct2013-24jan2014), un premier objectif est visé à 0.9210, un stop loss à 0.9365 (soit un point de départ pour le risk/reward supérieur à 1). Pour un bon money management, le calcul de la position se fera entre le prix d’entrée et le stop loss.

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