MARCHÉS ACTIONS
Les indices américains ont enregistré, vendredi dernier, leur pire séance en près de quatre ans. Les marchés ont faire preuve d’une grande nervosité. Les craintes autour de l’économie chinoise incitent les investisseurs à se désengager des actions. La publication d’un indice PMI manufacturier chinois en berne constitue un nouveau signe de ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale. La volatilité a bondi, l’indice de la peur, le Vix, est repassé au-dessus des 28 pour la première fois depuis le mois d’octobre 2014.
Dans ce contexte, le Dow Jones perdait 3,12% à 16 459,75 points. Le Nasdaq reculait de 3,52% à 4 706,04 points. Enfin, le S&P 500 cédait 3,19% à 1 970,89 points.
Aucun secteur n’était épargné mais on notera toutefois la nouvelle chute des valeurs énergétiques pénalisées par un baril de pétrole en-dessous des 40 dollars pour la première fois depuis 2009. Par ailleurs, le titre Apple (NASDAQ:AAPL) lâchait 6,12%, subissant de plein fouet son exposition à la Chine.
Les marchés asiatiques plongeaient ce matin, entraînés par une nouvelle chute vertigineuse de la bourse de Shanghai. L’indice CSI 300 reculait de près de 9% à une heure de la clôture.
L’aversion au risque a largement pris le dessus et les investisseurs s’éloignent ainsi des marchés actions. De plus, l’absence de réaction des autorités chinoises qui n’ont, par exemple, pas relevé le taux des réserves obligatoires des banques ne rassurent pas. Dans ce contexte de retour de la volatilité et d’aversion au risque, les marchés européens sont attendus en très nette baisse à l’ouverture. Le mouvement baissier devrait donc se poursuivre sur la séance d’autant plus qu’aucun indicateur n’est attendu aujourd’hui pour détourner l’attention des investisseurs des inquiétudes entourant la Chine.
FOREX
L’euro poursuit sa hausse face au dollar américain dans un climat de défiance de plus en plus marqué des marchés face à la santé de l’économie chinoise. La tendance des marchés financiers mondiaux est dictée depuis plusieurs semaines par ce catalyseur et les marchés des devises répercutent les ajustements.
L’euro s’échange ce matin à 1.1445 USD contre 1,1386 vendredi soir. En revanche, l’euro perd du terrain face à la devise nippone à 138,52 contre 138,97 yens vendredi soir. Le dollar US est aussi en recul face au yen japonais à 121,08 contre 122,06 yens vendredi soir.
Les investisseurs continuent de privilégier l’euro et le yen comme destination de leurs capitaux à mesure que les marchés asiatiques décrochent. Shanghai termine en recul de 8,50% avec un indice manufacturier au plus bas depuis 6 ans et Tokyo - 4,50% ce matin, cinquième séance de recul consécutive.
L’aversion au risque est forte et le niveau de liquidité l’ait tout autant. Le dollar américain n’est pas perçu comme une valeur refuge ou tout du moins pas tant que les taux d’intérêt sont aussi bas. Une hausse des taux directeurs de la FED en septembre pourrait redistribuer les cartes mais les intentions de la FED restent floues.
MATIÈRES PREMIÈRES
La semaine dernière, le pétrole a subi une importante chute de son cours et est venu casser son support identifié au mois de mars 2015 à 42,45$. Vendredi soir, alors que les indices européens ont terminé la semaine en forte chute, le baril de brut a vécu une séance tout aussi agitée. Le brut a fini en baisse de 1,66$ à 40,28$ avec un plus bas identifié à 39,84$.
Ce matin, les deux barils continuent leur chute engagée la semaine dernière avec des baisses spectaculaires avant l’ouverture des marchés européens. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future octobre « Light Sweet Crude » lâche 3,03% à 39,23$. A Londres, le pétrole Brent de la mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE), même échéance, est en forte baisse de 2,32% à 44,26$. La prime entre les deux barils s’élève à plus de 5,03$.
Cette nuit, les bourses de Shanghai et de Shenzen ont cassé des supports importants et reviennent sur des niveaux identifiés il y a plus de 5 mois. Cette forte chute fait craindre un ralentissement de l’économie chinoise qui est fortement importatrice de matières premières. Le pétrole n’est pas la seule matière première fortement touchée par la baisse de l’activité en Chine et de l’augmentation de la production de ses derniers temps, en effet la Chine est un consommateur de métaux comme le cuivre ou l’aluminium. Ce matin le cuivre livraison septembre est en baisse de 1,87% à 2,25$ et l’aluminium sur le London Metal Exchange (LME) est en basse de 0,92% à 1 531$. Le gaz naturel suit la même orientation que le pétrole, à 8h30, le gaz naturel est en forte baisse de 4,67% à 2,65$
Le retour du risque n’affecte pas ce matin les métaux précieux, l’once d’argent est en baisse de plus de 1,5% à 15,06$ l’once, alors que l’once d’or en baisse plus modérée de 0,58% à 1 152$.
Les matières premières agricoles sont aussi impactées, vendredi soir, les futures sur le blé américain ont chuté de près de 2% venant clôturé la semaine à 499$, quant à l’huile de soja, livraison septembre, ce matin à 8h30, est en chute de 2,54% à 26,67$.