Le trend haussier dans lequel s’inscrit l’obligation perpétuelle Südzucker au coupon variable de 2,71% s’est encore renforcé ces derniers jours. Visiblement, les investisseurs ont été rassurés à la lecture des résultats communiqués par le numéro un européen du sucre.
Assorti d’un coupon variable recalculé trimestriellement (2,71% lors de la dernière update), cette perpétuelle se traite à l’achat à un cours indicatif de 89% du nominal, ce qui la rend fiscalement intéressante pour l'investisseur résident belge.
Libellée par coupures de 1.000 euros, le titre appartient à la catégorie des placements jugés spéculatifs (B+ chez Standard & Poor’s). En cause notamment, son caractère subordonné junior.
Les investisseurs ont donc salué la publication des résultats portant sur les neuf premiers mois (bouclé le 30 novembre) de l’exercice fiscal décalé du raffineur. Il en ressort un bénéfice opérationnel de 373 millions d’euros, en hausse sur un an, ainsi qu’un chiffre d’affaires de cinq milliards, en légère baisse.
Selon certains observateurs, le groupe de Mannheim, propriétaire de Saint Louis Sucre en France, tire profit de sa stratégie de diversification, et singulièrement de la demande accrue pour le bioéthanol qui a contribué à compenser la faiblesse des prix du sucre.
Au même titre que ses pairs, Südzucker est confronté à la chute des prix sucriers découlant de la fin des quotas d’importation décidée par l’Europe en 2017. Dans l’intervalle, la tonne a perdu jusqu’à la moitié de sa valeur.
Amélioration des fondamentaux
Les dernières semaines laissent toutefois entrevoir des signes d’améliorations, avec un cours qui a repris près de 10% depuis le début d’année. En soutien, la campagne sucrière octobre 2019 - septembre 2020 qui est attendue en net déficit, sur fonds d’une offre inférieure à la demande.L'amélioration du marché du sucre trouve notamment son origine au Brésil et en Inde, comme l'écrivait récemment Les Echos, deux producteurs capables d'influer sur les prix au niveau mondial. Le géant brésilien a fortement réduit sa production, préférant transformer la canne à sucre en éthanol, plus rentable, précisait dernièrement le quotidien français.L'Inde qui avait enregistré une récolte record lors de la campagne 2017-2018 grâce à une météo exceptionnelle, n'a quant à elle pas bénéficié des mêmes conditions cette année et devrait produire jusqu'à 20% en moins.Les indicateurs sont également moins bons en Thaïlande avec une récolte attendue en repli de 10%. En Europe, la vague de sécheresse ayant eu un impact sur les rendements, les récoltes sont attendues en dessous des moyennes historiques, selon Tereos, dans un contexte de réduction de 5% des surfaces.
A propos de Südzucker
Coté à la bourse de Frankfort, avec une valorisation avoisinant les trois milliards d’euros, Suedzucker est spécialisée dans la transformation des matières premières agricoles pour la consommation humaine et animale.
La société compte de nombreuses raffineries et sucreries dans toute l’Europe, singulièrement en Europe de l’Est, mais également en Belgique avec la raffinerie Tirlemontoise rachetée en 1989.