Dimanche, à midi, les résultats des « stress tests » menés auprès des 130 plus importantes banques de la zone euro seront dévoilés. Ces tests ont pour vocation de montrer quelles sont les banques les plus fragiles via une simulation d’une nouvelle crise majeure. Hier soir, la Banque centrale européenne a néanmoins mis en garde les marchés quant à certaines rumeurs circulant autour des résultats attendus. Décryptage.
Ces tests sont généralement l’occasion pour les marchés de faire le point quant à la solidité du système bancaire de la zone euro. Systématiquement, à quelques heures des publications, les rumeurs vont bon train. Dans le cas présent, les résultats attendus ne font pas exception dans la mesure où onze banques de six pays européens seraient accusées par certaines agences de presses espagnoles d’avoir échoué à ces tests, faisant d’elles des maillons faibles de la chaine bancaire européenne. Un sujet majeur d’inquiétude et particulièrement récurrent au sein des opérateurs boursiers.
Parmi ces agences de presse figure EFE qui mentionne que trois banques grecques, trois italiennes, trois autrichiennes, une belge et une portugaise composeront dimanche la liste des onze banques vulnérables. Faute d’avoir cité des sources claires, il ne s’agit donc que de rumeurs que la BCE s’est empressée de dénoncer : « Toute conclusion tirée de prétendus résultats finaux de l’exercice serait hautement spéculative jusqu’aux résultats définitifs du 26 octobre ». En clair : circulez, il n’y a rien à voir ! Ces tests se basent notamment, comme le rappelle Les Echos, sur des leviers de déstabilisation économique comme une nouvelle récession majeure, une envolée du chômage, un effondrement des prix immobiliers ou encore (et c’est le plus probable pour les prochains mois) un effondrement des prix, donc une déflation au sein de la zone euro.
En cas d’échec à son test, une banque doit présenter sous deux semaines un plan majeur de recapitalisation à mettre en place dans les mois suivants la publication des résultats. Pour rappel, les tests de 2010 et 2011 avaient été jugés peu crédibles par les marchés financiers car trop peu réalistes. Néanmoins, en cas de mauvaises publications dimanche midi, il semble évident que la baisse d’EURUSD que nous analysons depuis plusieurs semaines devrait fortement s’accentuer. De même, les indices européens seraient secoués par une forte pression baissière en début de semaine prochaine en cas de publications réellement mauvaises. Attendons donc 48h pour savoir si les médias espagnols sont dans le vrai. A suivre durant notre Good Morning Market à 10h30 et pendant notre séance de Live Trading à 15h15 !