MARCHÉS ACTIONS
Séance mitigée hier alors qu’aucune réelle tendance n’a pu se dégager que ce soit en Europe ou à Wall Street. Le CAC 40 et le Footsie britannique ont ainsi abandonné respectivement 0.09% et 0.21% à 4 882.22 points et 6 935.38 points, tandis que le Dax a grappillé 0.04% à 11 210.27 points. Même constat donc à Wall Street avec un léger gain de 0.08% pour le Dow Jones à 18 224.57 points, nouveau record, tandis que le S&P500 et le Nasdaq cèdent 0.08% et 0.02% à 2 113.86 points et 4 967.14 points. Wall Street se dirige vers un mois de Février exceptionnel avec des performances mensuelles supérieures à 3%.
Les marchés ont manqué de catalyseurs pour se projeter plus haut suite au sursis de quatre mois accordé à la Grèce par les membres de l’Eurogroupe. De plus, la situation continue de s’embourber en Ukraine alors que le cessez-le-feu n’est toujours pas respecté.
Sans surprise, les marchés n’ont pas réagi aux propos identiques à ceux de la veille de la présidente de la FED, Janet Yellen. Cette dernière réitérait hier son discours devant la Chambre des représentants, après l’avoir tenu devant le Sénat mardi. La FED envisage donc de remonter ses taux mais attend des confirmations sur la santé de l’économie via les publications macroéconomiques telles que les chiffres de l’emploi. Les investisseurs n’ont donc pas eu matière à spéculer sur le futur calendrier de hausse des taux.
A noter également que la BCE, par la voix de son président Mario Draghi, a indiqué se tenir prête à accepter à nouveau les obligations grecques dans le cadre des opérations de refinancement si le nouveau gouvernement tient ses engagements et met donc en place les réformes nécessaires.
Ce matin, la Bourse de Tokyo s’adjuge 1.08% à 18 785.79, soit un nouveau plus haut en quinze ans. Les investisseurs sont pour le moment rassurés que la Fed ne souhaite pas agir dans l’immédiat pour se tourner vers des actifs plus risqués tels que les actions.
Avant une journée chargée en annonces macroéconomiques et en publications de résultats d’entreprises, les principales places européennes sont attendues en très léger repli à l’ouverture.
FOREX
La monnaie unique européenne fluctue depuis hier dans un range serré face à sa principale contrepartie avec une borne haute à 1.1372$ et une borne basse à 1.1351$. La parité recule légèrement ce matin de 0.08% et cote à près de 9 heures aux encablures des 1.1355 $. L’euro progresse, le billet vert étant pénalisé par les propos tenus par la Présidente de la Réserve fédérale américaine. En effet, Janet Yellen a indiqué que la Fed ne durcira pas sa politique monétaire avant au minimum le mois de juin et que la hausse des taux n’était pas la priorité actuellement, alors que les intervenants de marché attendent que l’institution relève ses taux proches de zéro depuis 2008 afin notamment de rendre le dollar américain plus rémunérateur. Les cambistes, déçus commencent à racheter de l’euro, lui permettant de monter progressivement.
Aujourd’hui, de nombreuses statistiques macroéconomiques sont attendues : du côté de la zone euro, les chiffres du chômage en Allemagne sont attendus relativement stables. De l’autre côté de l’Atlantique, l’indice des prix à la consommation est attendu en hausse de 0.1% contre 0% précédemment, les commandes principales de biens durables en hausse à 0.5% contre -0.8% le mois dernier. Par ailleurs, Outre-Manche, le PIB trimestriel est attendu stable.
Les paires en yen progressent légèrement ce matin. Le dollar contre le yen s’échange ce matin à 118.92 yens, soit en hausse de 0.08% depuis l’ouverture. L’euro gagne du terrain face la devise nippone et de son côté s’échange aux alentours des 134.98 yens, soit +0.03% à près de 9 heures. Le calendrier économique sera chargé demain au Japon. Sont attendues des chiffres sur le taux de chômage, la production industrielle et les ventes au détail, ce qui devrait apporter de la volatilité sur les paires EUR/JPY et USD/JPY.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les cours du pétrole ont rebondi hier après des chiffres contrastés sur les réserves américaines de pétrole brut.
Les cours se sont appréciés suite à ces annonces avec un cours pour le baril WTI qualité « light sweet crude » pour une livraison en avril à 50,72 USD ce matin sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX). A Londres, le baril de Brent de la mer du nord se négocie ce matin à 61,48 USD avec un plus haut en séance hier à 62,20 USD soit une hausse de 3,55%.
Les prix du pétrole consolident donc ce matin cette forte hausse d’hier suite à la publication des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) sur les réserves américaines. En effet, les stocks américains de pétrole brut ont certes augmenté de plus de huit millions de barils la semaine dernière, mais les réserves d'essence et de produits distillés ont respectivement décliné de 3,1 millions et 1,8 million.
Un effet demande commence à frémir grâce à la chute des cours du brut de ces derniers mois. Néanmoins cette relative baisse des stocks est à pondérer. De forts stocks s’étaient formés à cause de la vague de froid dans le nord-est des Etats-Unis qui a beaucoup réduit l’activité des raffineries. De plus, des grèves ont commencé au début du mois de février dans cette région dans plusieurs raffineries qui empêchent de fait l’utilisation et l’écoulement des stocks de pétrole brut.
Rappelons tout de même que les cours consolident après avoir touché un plus bas depuis 6 ans en janvier dernier et perdu la moitié de leur valeur depuis le mois de juin. L’OPEP apparait de plus en plus divisé avec une demande de l’Equateur, après celle du Nigéria, d’une réunion extraordinaire anticipée mais l’Arabie Saoudite y est toujours opposée.